Vivre à crédit

Gérard Duhaime, professeur au Département de sociologie, livre dans La Vie à crédit: consommation et crise (Presses de l’Université Laval) le résultat de ses recherches sur un phénomène sans précédent dans notre histoire : le crédit et le surendettement. Il montre comment le crédit est devenu une compo­sante fon­da­men­tale du fonctionnement de la société de consommation de masse.  Il se demande aussi ce qui pousse les gens au surendettement. À partir d’entrevues qu’il a faites avec des gens aux prises avec des problèmes financiers, il identifie quatre types de surendettés, le vulnérable, le malchanceux, le parvenu et le compulsif.

Humaniser l’être humain

Thomas De Koninck (Philosophie 1956; Doctorat 1971), professeur à la Faculté de philosophie depuis plus de 30 ans, a publié d’importants ouvrages de réflexion, dont La nouvelle ignorance ainsi que De la dignité humaine. Il vient d’en publier un autre récemment intitulé Philosophie de l’éducation. Essai sur le devenir humain (PUF) dans lequel il livre une réflexion profonde sur l’éducation, son rôle dans l’humanisation de l’être humain. Selon l’auteur, le monde vit les effets d’une crise éthique et culturelle profonde qui affecte spécialement les jeunes générations.

Grosse Île, de mère en fille

Gosse Île. Située en face de Montmagny, cette île du fleuve Saint-Laurent servait, entre 1832 et 1937, de quarantaine pour les immigrants malades qui arrivaient par bateau. En 1847, des milliers d’immigrants, principalement des Irlandais, succombèrent au typhus et y furent inhumés. Pour Moïra Dompierre (Maîtrise en fran­çais 1996), Grosse Île est la de­meure de ses ancêtres maternels. Dans Une Île, des Elles (Éditions GID), elle ra­conte son île, son histoire, comme l’ont fait avant elle sa mère Rose, sa grand-mère Jeannette et son arrière-grand-mère Clara. Les photographies sont de Denis McKay (Bac avec majeure en communication 1990).

Les premiers dictionnaires

À l’invention de l’écriture, il y a quelque 3500 années avant Jésus-Christ, on peut associer l’apparition des premiers dictionnaires. Dans son livre Les inventeurs de diction­nai­res (Les Presses de l’Université d’Ottawa), Jean-Claude Boulanger (Linguistique 1971; Maîtrise en linguistique 1975), professeur au Département de langues, linguistique et traduction, re­trace l’histoire du dictionnaire depuis ses origines jusqu’en 1539, date de la publication du premier dictionnaire du français par Robert Estienne. Ce faisant, il entraîne le lecteur à travers de grandes civilisations: Mésopotamie, Égypte, Grèce, Rome, Europe.

La complexe histoire de l’ex-Yougoslavie

Pour s’y retrouver dans l’histoire de l’ex-Yougoslavie, il faut se laisser guider par le professeur Renéo Lukic, du Département d’histoire, qui, dans L’agonie yougoslave (1986- 2003). Les États-Unis et l’Europe face aux guerres balkaniques (Presses de l’Université Laval), retrace l’histoire politique de la désintégration de la République socialiste fédérative de Yougoslavie. Il aborde, entre autres, la question des élites politiques et culturelles, l’éclatement et le déroulement des guerres de succession you­goslaves, l’émergence des nouveaux États, le rôle joué par les États-Unis et l’Union européenne dans la gestion des conflits dans les Balkans durant les années 1990.

Nouvelles, romans, poésie…

Voici quelques parutions récentes de diplômés et diplô­mées dans les domaines du témoignage, du récit, du roman et de la poésie.

Faire l’expérience de l’abandon sur le plan humain peut être le début d’une quête spirituelle ancrée dans l’authenticité, comme en témoigne Lise Boivin (Bac avec majeure en études latines 1993) dans De l’abandon à la rencontre (Médiaspaul).

Dans son récent recueil de nouvelles intitulé Ï (i tréma), (L’instant même), Gilles Pellerin (Français 1976; Maîtrise 1983) entraîne le lecteur dans les situations les plus touchantes comme les plus absurdes.

André Jacques (Linguistique 1971) signe un thriller, La Commanderie (Québec-Amérique) qui plonge le lecteur dans une série d’aventures où se mêlent sectes ésotériques, trafiquants d’images pornographiques, partis politiques d’extrême-droite et mafia russe.

Dans Le Joueur de quilles (Québec-Amérique), Alain Beaulieu (Relations indus­trielles 1984) raconte, sur fond d’intrigues policières et politiques, l’histoire de cet écrivain qui se fait proposer d’écrire, moyennant une impor­tante rémunération, «l’autobiographie» d’un homme d’affaires plutôt suspect.

Dans Le Livre de la junte (Les intouchables), Annie Laliberté (Maîtrise en relations internationales 2000), conseil­lère en formation à l’Institut québécois des hautes études internationales de l’Université Laval, fait le récit de son séjour de quelques mois au Guatemala, d’abord parmi les guérilleros qui viennent de rendre les armes et qui doivent s’intégrer à la vie ordinaire. Puis du côté des militaires qui ont combattu les guérilleros.

Dominic Deschênes (Fran­çais 1999; Maîtrise 2003) livre dans Reste ce que l’on perd (Éditions du Sablier) une poésie sensible, aux images évocatrices, révélant une indicible tristesse chez le poète qui cherche à saisir le bonheur par petites touches délicates.

La vie s’écroule autour d’A­lexan­dre: son épouse Mary­lène le quitte et il est forcé de prendre une retraite anticipée. Le monde vacille sous ses pieds. Pour retrouver Marylène, pour qu’elle revienne, Alexandre investit un théâtre de toute son imagination, de tout son espoir. Un roman de Daniel Paradis (Traduction 1973), intitulé Le roi des pissenlits (Nordir).
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