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Hiver 2018

À la rescousse d’anciens combattants

Les chiens d'assistance améliorent la condition de vétérans atteints de stress post-traumatique.

Les anciens combattants atteints du trouble de stress post-traumatique (TSPT) pourraient améliorer certains aspects de leur condition grâce aux chiens d’assistance. C’est ce que démontre une étude menée par Claude Vincent, professeure du Département de réadaptation et du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS), et par huit autres chercheurs.

Le TSPT se manifeste chez des gens ayant vécu des événements bouleversants qui leur ont causé une peur intense et un sentiment d’impuissance. Ces événements hantent leur esprit, provoquant de l’irritabilité, de la colère, des comportements d’évitement et de l’hyper­vigilance. Leur condition interfère avec les activités de la vie courante et peut causer de l’insomnie, diminuer la qualité de vie et conduire à la dépression. Au Canada, le nombre de vétérans atteints du TSPT est passé de 2800 en 2004 à 9900 en 2014.

Ce trouble est traité par pharmacothérapie ou psycho­thérapie, mais une bonne partie des patients ne réagissent pas à ces traitements, d’où l’idée de recourir à des chiens d’assistance. «Ces chiens sont entraînés pour réagir à certains symptômes du TSPT lorsqu’ils se manifestent chez leur maître, explique Claude Vincent. Ils vont alors s’approcher de lui et le toucher, ce qui peut interrompre une crise d’anxiété. De plus, on croit que ces chiens peuvent aider leur maître à relaxer, qu’ils créent une bulle de sécurité autour de lui et qu’ils peuvent faciliter les relations sociales.»

Les analyses des chercheurs révèlent que la présence d’un chien d’assistance s’accompagne d’une diminution des principaux symptômes du TSPT et d’une réduction des symptômes dépressifs. Les données montrent également une amélioration de la qualité de vie sur les plans de la santé physique, de la santé psychologique et des relations sociales ainsi qu’une embellie pour les différentes composantes de la qualité du sommeil. Enfin, les participants de l’étude osent davantage sortir à l’extérieur de leur domicile et leur aire de mobilité s’accroît avec le temps. 

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