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Automne 2013

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur une bactérie associée à la mauvaise haleine, la reconstitution des populations de saumon et plus...

Pour éviter la bouche bête
Faites-vous partie du quart des adultes aux prises avec la mauvaise haleine? Si c’est le cas, tâchez de bien vous nettoyer la langue! C’est là où vit Solobacterium moorei, une bactérie dont Shin-ichi Tanabe et Daniel Grenier viennent de démontrer l’implication dans l’halitose, nom savant de la mauvaise haleine. Les deux chercheurs de la Faculté de médecine dentaire ont publié leur découverte dans Archives of Oral Biology. Bien que S. moorei soit reconnue depuis 2000 comme l’une des 700 espèces qui habitent notre cavité buccale, personne n’avait établi qu’elle produisait des composés soufrés volatils –principale cause d’halitose. Ce qu’elle ne réussit pas à faire seule, révèlent les chercheurs, mais bien en s’associant à d’autres organismes. Selon Daniel Grenier, il est possible de limiter l’abondance de cette bactérie, et ses effets, en se frottant la langue avec une brosse à dents et en utilisant un rince-bouche.

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Les perdants de la course à la reproduction

L’introduction en rivière de saumons nés en captivité ne parviendra pas, à elle seule, à restaurer les populations naturelles de cette espèce, suggère une étude menée par des chercheurs du Département de biologie. Cette étude, publiée dans la revue Evolutionary Applications, démontre que les saumons libérés en rivière au stade d’alevin (4 mois) ou de tacon (15 mois) ont, une fois adultes, un succès reproducteur deux fois moins élevé que leurs cousins sauvages. Emmanuel Milot, Charles Perrier, Lucie Papillon, Julian Dodson et Louis Bernatchez arrivent à cette conclusion après avoir étudié les saumons de la rivière Malbaie, dans Charlevoix. Le faible succès des saumons d’élevage serait lié au fait que les mâles de cette catégorie ont deux fois moins tendance à séjourner plus d’un hiver en mer avant de venir se reproduire en rivière. Beaucoup plus petits que leurs congénères sauvages, ces mâles sont souvent perdants dans la course à la fécondation des œufs.

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Une pilule dure à avaler?

Plus d’une personne sur trois ayant reçu une première ordonnance de médicaments contre le diabète de type 2 ne respecte pas la prescription ou cesse carrément de prendre ses médicaments dans l’année qui suit. Voilà ce qu’a constaté une équipe de la Faculté de pharmacie qui a étudié cette donnée dans les dossiers de 151 000 Québécois. Line Guénette, Jocelyne Moisan, Marie-Claude Breton et Jean-Pierre Grégoire, ainsi qu’une collègue de l’UQAR, ont publié ces résultats dans la revue Diabetes & Metabolism. Certains facteurs sont associés à un risque plus élevé de ne pas adhérer au traitement, notamment avoir moins de 55 ans, demeurer en ville et avoir un niveau socio­économique élevé. Le type d’antidiabétiques prescrit au patient influence également l’adhésion au traitement.

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Tout bien pesé

La chirurgie bariatrique perfectionnée par des professeurs de la Faculté de médecine est désormais aussi sécuritaire que les autres interventions visant une perte colossale de poids. Pratiquée à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ), cette technique suppose l’ablation d’une partie de l’estomac et la dérivation des enzymes digestives. Elle affiche aujourd’hui un taux de mortalité de 0,1%, selon une étude menée sur 1000 patients opérés à l’IUCPQ entre 2006 et 2010, rapporte un article récent de Surgery for Obesity and Related Diseases. Une étude semblable réalisée en 2004 avait indiqué un taux de mortalité de 1,1%, contre 0,3% pour les autres approches. La principale différence entre les deux résultats: depuis 2006, l’opération est pratiquée par laparoscopie.

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De l’écorce antiride

Une étude menée au Centre de recherche sur le bois révèle qu’on trouve des quantités appréciables de polyphénols dans l’écorce d’essences communes des forêts québécoises, particulièrement l’érable rouge, le pin gris, le bouleau jaune et l’épinette noire. Comme ces molécules ont des propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et antivieillissement, elles pourraient entrer dans la fabrication de suppléments alimentaires ou de crèmes, avancent Mariana Royer, Maria Prado, Martha Estrella García-Pérez, Papa Niokhor Diouf et Tatjana Stevanovic dans les pages de la revue Pharma Nutrition. L’écorce des quatre espèces serait particulièrement riche en composés qui inhibent deux enzymes –la tyrosinase et l’élastase– impliquées dans la formation des rides et des taches cutanées. Cela ouvre la porte à l’utilisation de ces composés naturels pour créer des produits capables de prévenir le vieillissement prématuré de la peau. L’écorce des arbres est présentement considérée comme un résidu par l’industrie forestière.

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