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Automne 2006

Hommage aux Grands diplômés

L'Association des diplômés honore huit de ses membres en leur remettant la médaille Gloire de l'Escolle.

.    Le nom de Germain Brisson (Sc. de l’agriculture et de l’alimentation 1946) est associé à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation dès sa création en 1962. Il y est enseignant et chercheur avant de devenir professeur émérite en 1989. Premier agronome francophone à s’orienter vers la recherche en nutrition animale et fondateur du Centre de recherche en nutrition de l’Université Laval, M. Brisson compte à son actif des découvertes importantes qui ont influencé la production industrielle de certains aliments destinés au bétail. Germain Brisson a également formé pas moins de 45 étudiants au niveau supérieur.

Outre de nombreux grands honneurs reçus dans les années 1980, il a été intronisé au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec en 1996 et nommé, en 2003, Chevalier de l’ordre national du Québec. Germain Brisson s’est dit très honoré de recevoir la médaille remise par l’ADUL. «Ma contribution a été très minime. Mais si minime fût-elle, c’est merveilleux de voir combien elle est reconnue!»

.    En 1984, Yvon Charest (Sc. et génie 1979) a été choisi «Personnalité financière de l’année au Québec» par le journal Finance et Investissement et, en 2002, lauréat du prix Affaires et engagement social de la Chambre de commerce et d’industrie du Québec métropolitain et Centraide Québec. Deux distinctions qui témoignent de son accomplissement en tant qu’homme d’affaires et de personne impliquée dans la société.

Entré dès la fin de ses études en actuariat au sein de l’Industrielle Alliance, Yvon Charest en est devenu, en 2000, à l’âge de 43 ans seulement, le président et chef de la direction. Au sujet de l’Université Laval, l’homme affirme qu’à titre de dirigeant d’entreprise, il prend aujourd’hui la pleine mesure de l’impact de l’institution sur la qualité de son personnel ainsi que sur sa capacité à innover et à entreprendre. «Le rôle de l’Université dans une communauté est comme celui des parents dans l’éducation des enfants: c’est avec le recul qu’on l’apprécie le mieux», confie-t-il.

.    Réal Desrochers (Administration 1976 et 1980) occupe depuis janvier 1998 le poste de directeur des placements spéciaux à la California State Teachers’ Retirement System, la deuxième plus importante caisse de retraite publique aux États-Unis et dont l’actif dépasse les 145 milliards$. Il a auparavant été responsable de la politique et de la stratégie d’un portefeuille international à la Caisse de dépôt et de placement du Québec.

Au cours des dernières années, ce récipiendaire du prix Hermès de la Faculté des sciences de l’administration a siégé aux conseils d’administration des plus importantes sociétés de placement et de comités-conseils d’Europe, d’Asie et des États-Unis. «Je garde de l’Université de beaux souvenirs de diversité culturelle. Lorsque j’ai fait mon MBA, il y avait des étudiants originaires de plusieurs pays, dont l’Algérie et le Chili. Ceci a été le prélude à ma carrière internationale!»

.    Depuis plusieurs années, Louis Fortier (Sc. et génie 1979) observe les premiers effets du réchauffement climatique dans les régions arctiques. Pour ce professeur-chercheur au Département de biologie de la Faculté des sciences et de génie, les grandes questions scientifiques et socioéconomiques soulevées par le réchauffement climatique demandent une approche multidisciplinaire et internationale. Sa carrière témoigne de cette approche. Louis Fortier a en effet dirigé les équipes canadiennes lors de programmes internationaux de recherche arctique et a mené, entre autres, le Consortium pancanadien de spécialistes de l’Arctique qui a vu à la mise en service du brise-glace de recherche Amundsen.

«L’Université Laval et son laboratoire flottant, l’Amundsen, seront toujours “la” porte s’ouvrant sur l’aventure formidable de la recherche océanographique. Sortir de son bureau et s’embarquer pour l’exotisme des mers glacées et brutales de l’Arctique, on ne peut rêver d’une carrière plus excitante!» En 2004, Radio-Canada consacrait Louis Fortier «Scientifique de l’année» pour son rôle de leader et de rassembleur sur le plan international.

.    Bernard Labadie (Musique 1986) est l’une des personnalités marquantes de la scène musicale québécoise. Aux commandes de l’ensemble de musique de chambre Les Violons du Roy et du chœur de chambre La Chapelle de Québec, il s’est forgé une renommée internationale. Il a mené les Violons du Roy dans des salles et des festivals les plus prestigieux d’Amérique du Nord et, à titre de chef invité, il a dirigé de grands orchestres symphoniques au Canada et aux États-Unis.

Ce spécialiste des répertoires baroque et classique a assumé, de 2002 à 2006, la direction artistique de l’Opéra de Montréal, après avoir occupé le poste de directeur artistique et musical de l’Opéra de Québec. Au cours de l’année 2006-2007, il fera ses débuts au Northern Sinfonia à Newcastle (R-U) et au Musikkollegium Winterthur (Suisse). Lors du gala Opus 2003, Bernard Labadie recevait le Prix des auditeurs de la chaîne culturelle de Radio-Canada. En 2005, il a été nommé Officier de l’Ordre du Canada.

.    Pauline Marois (Service social 1971), figure de proue du Parti québécois, compte presque 30 ans de vie politique dont 20 ans comme députée. Une carrière dans laquelle elle s’est engagée totalement et avec passion. Élue pour la première fois en 1981, elle est la personne qui a occupé le plus grand nombre de fonctions ministérielles dans l’histoire du Québec, ayant notamment détenu les portefeuilles les plus importants: Finances, Éducation, Santé et Services sociaux, Conseil du trésor. Parmi les réalisations de celle qui a aussi été vice-première ministre, citons la mise en œuvre d’une réforme majeure en éducation, la mise sur pied du réseau des Centres de la petite enfance et le projet de loi sur les congés parentaux. Dans son discours de départ à l’Assemblée nationale en 2006, elle dit être entrée en politique parce qu’elle avait le rêve de changer le monde. «Je crois l’avoir changé un peu», conclut-elle.

.    La défense des droits et libertés de la personne a marqué la vie professionnelle et personnelle de Michael Sheehan (Droit 1965 et 1969). Après avoir perdu son fils en 1995, ce juge à la Cour du Québec et au Tribunal des droits de la personne consacre une grande partie de ses énergies à la défense du droit qu’a toute personne de recevoir de l’aide et à la défense du droit à la vie. Il est encore aujourd’hui bénévole au Centre de prévention du suicide de Québec où il fait de l’écoute un soir par semaine et, depuis 2000, il se rend dans les écoles secondaires, cégeps et universités pour parler de la prévention du suicide aux étudiants et aux professeurs.

«Il n’est pas nécessaire d’être un grand savant pour apporter sa contribution, remarque-t-il. Le fait de recevoir la médaille Gloire de l’Escolle m’intimide mais me confirme que, dans cette mission que nous avons de nous impliquer dans la société, il y a de la place pour tous, même pour un père ‘poqué’ et une personne ordinaire comme moi». M. Sheehan a reçu de nombreuses distinctions en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la défense du droit des personnes à la vie et à la sécurité ainsi que dans la lutte contre le suicide: le Prix d’humanisme de l’Association des médecins psychiatres du Québec et le Prix de l’Ordre des psychologues du Québec, entre autres.

.    David Servan-Schreiber (Médecine 1984) est un psychiatre peu ordinaire. Plutôt que de s’en tenir aux méthodes traditionnelles pour traiter la dépression, il favorise le recours à des thérapies complémentaires. Dans son best-seller Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse, il présente quelques méthodes pour soigner le «cerveau émotionnel». L’une d’elles suscite actuellement un grand intérêt: la consommation d’oméga-3.

Après ses études à l’Université Laval et sa résidence en médecine interne et en psychiatrie au Royal Victoria, à Montréal, David Servan-Schreiber obtient l’un des premiers doctorats des États-Unis en sciences neurocognitives. Il cofonde par la suite le laboratoire de sciences neurocognitives cliniques de l’Université de Pittsburgh. Le médecin partage aujourd’hui son temps entre la Faculté de médecine de Lyon, où il enseigne, et l’Université de Pittsburgh où il est professeur clinique de psychiatrie. «C’est dans la foulée de mes études à l’Université Laval que j’ai passé 20 ans en Amérique du Nord. J’y ai développé ma passion et acquis la confiance nécessaire pour la pratique de mon métier. Pour cela, je suis très reconnaissant envers l’Université Laval.»
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