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Automne 2007

Hommage aux Grands diplômés

L'Association des diplômés honore huit de ses membres en leur remettant la médaille Gloire de l'Escolle.

L’Association des diplômés honore huit de ses membres en leur remettant la médaille Gloire de l’Escolle.

 .  Richard Béliveau (Biochimie 1980) est connu comme l’auteur du livre Des aliments contre le cancer. La prévention et le traitement du cancer par l’alimentation (Trécarré), publié avec Denis Gingras en 2005. Ce livre s’est vendu à 165 000 exemplaires et a été traduit en 20 langues, dont le russe, le coréen et l’arabe. Ce que le public sait moins, c’est que l’homme au talent de vulgarisateur exceptionnel est aussi professeur et directeur du Laboratoire de médecine moléculaire de l’Hôpital Sainte-Justine– Université du Québec à Montréal. Il y a cinq ans, son laboratoire a été le premier à mettre en évidence les propriétés anticancer des polyphénols du thé vert. Poussant plus loin ce genre de recherche, il a lancé le programme Nutrinome et cancer, qui dresse l’inventaire de toutes les substances anticancer présentes dans les végétaux comestibles. «Mon passage à l’Université Laval a été déterminant dans l’évolution de ma carrière de scientifique. J’ai toujours ressenti qu’on y vivait une passion pour la découverte et pour la recherche, un besoin d’aller au-delà de ce qui est connu.»

.    C’est comme analyste financière à la Société québécoise d’initiatives pétrolières (SOQUIP) que Sophie Brochu (Économique 1987) a amorcé sa carrière. Elle est ensuite entrée chez Gaz Métro, en 1997, où elle a occupé trois postes de vice-présidente, d’abord au développement des affaires puis, en 2003, à la clientèle et aux approvisionnement gazier et, en 2005, à la distribution du gaz au Québec. En février 2007, elle devenait présidente et chef de la direction de Gaz Métro, et donc l’une de ces quelques femmes qui dirigent de grandes entreprises au Canada. C’est durant ses études au Département d’économique, en suivant le cours du spécialiste du pétrole Antoine Ayoub, qu’elle s’est découvert un grand intérêt pour les questions énergétiques. «Cette rencontre a changé le cours de ma vie», affirme-t-elle. Quelques mois avant sa dernière promotion, Sophie Brochu déclarait d’ailleurs au journal La Presse qu’elle était tombée en amour avec l’énergie parce que c’était le centre de l’économie.

 .   Faites-vous partie des accros des Crocs? Sachez que ces sandales qui ont envahi la planète sont fabriquées à Québec par Créations Foam, une entreprise spécialisée dans le moulage de plastique expansé. Marie-Claude De Billy (Communication 1979 ; Analyse des politiques 1982) et son conjoint l’ont fondée en 1995. Depuis, Mme De Billy y met à profit sa facilité à communiquer, à bâtir des relations d’affaires et à gérer les ressources humaines. Créations Foam, qui a réalisé le plus important appel public à l’épargne en bourse du domaine de la chaussure, fabrique toute une gamme de produits, allant des palmes pour nageurs aux oreillers. Mais ce sont leurs fameuses sandales Crocs qui l’ont fait connaître. Pour Marie Claude de Billy, l’Université Laval représente la plus belle période de sa jeunesse. «C’étaient à la fois des années de défis et des années de folies. L’Université est un endroit de connaissance et de conscience, tout en étant un legs pour la vie.»

 .   Henri Dorion (Droit 1957 ; Géographie 1963) est l’un des géographes québécois les plus estimés au pays. Après des études en droit, il a bifurqué vers la géographie, qu’il enseigne à l’Université Laval depuis 1964. En 1966, il a présidé la Commission d’étude sur l’intégrité du territoire, la commission Dorion, chargée d’une étude exhaustive des frontières du Québec. Son rapport est toujours une référence. Premier président de la Commission de toponymie du Québec, le géographe a également été sous-ministre adjoint au ministère québécois des Relations internationales, délégué général du Québec à Mexico, délégué du Québec pour la Russie et l’Ukraine, directeur de la recherche, de la conservation et des relations internationales au Musée de la civilisation. Depuis 2002, il dirige le projet Québec-France-ONU pour la toponymie francophone du monde entier. Entre autres honneurs, il a été nommé chevalier de l’Ordre national du Québec et officier de l’Ordre du Canada. Henri Dorion se rappelle les paroles de son professeur Louis-Edmond Hamelin lors de son tout premier cours à l’Université. «Il a rappelé que la géographie se pratiquait et s’apprenait par les pieds, en parcourant la planète. J’ai toujours mis en pratique cette très bonne leçon.»

.    La vie de Mario Dufour (Sciences religieuses 1980 et 1986) tourne autour de deux axes: l’action sociale et la conservation patrimoniale. Les gens de la paroisse Saint-Roch de Québec se souviennent de celui qui fut leur curé de 1995 à 2003. M. Dufour avait auparavant occupé la charge de vicaire de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et celle de curé de la paroisse Notre-Dame-des-Victoires. Plusieurs de ses réalisations ont contribué à la revitalisation du quartier Saint-Roch, notamment le Festival des musiques sacrées de Québec, qu’il a fondé. En 1999, la Fondation de l’Opéra de Québec lui attribuait d’ailleurs le Prix hors scène pour souligner la qualité exceptionnelle du festival et de son travail. Mario Dufour a, entre autres, été président de la Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Québec. Depuis mars 2005, il préside la Commission des biens culturels du Québec.

.    Lyne Fortin (Musique 1985) est l’une des sopranos les plus réputées au Canada. Elle a été la Suzanne des Noces de Figaro, la Gilda de Rigoletto, la Pamina de La Flûte enchantée. Elle a chanté sur la scène des principaux opéras du Canada, d’Europe et des États-Unis. Elle a même interprété, en 2005, Stella Spotlight dans Starmania à Montréal, à Paris et à Québec. La cantatrice s’est produite en soliste avec les grands orchestres symphoniques canadiens. En Europe, elle a chanté, entre autres, au Festival du printemps de Prague et lors d’une tournée avec les Violons du Roy. Son interprétation de Cio-San dans Madama Butterfly, en 2006, lui a valu le prix de la Fondation de l’Opéra de Québec. Lyne Fortin n’a que de bons souvenirs de son passage à l’Université. «Je me rappelle notamment les corridors du pavillon Jacques-Casault : nous y avons étudié nos partitions, fait nos vocalises, monté nombre de concerts… et échappé à quelques cours d’italien.»

.  Journaliste, reporter et animateur d’émissions d’information, Jean-François Lépine (Science politique 1971) se distingue par la qualité de ses reportages et sa grande rigueur journalistique. Sa carrière a pris son envol à la radio de Radio-Canada en 1971, alors qu’il était rédacteur aux nouvelles. Le journaliste a occupé plusieurs postes à l’étranger, en Chine, en France et en Israël, et a couvert nombre d’événements internationaux. En 1990, à la télévision de Radio-Canada, il a lancé le magazine Enjeux. De 1992 à 1998, il a animé le magazine quotidien Le Point. Plusieurs prix et distinctions couronnent sa carrière, dont le prix Judith-Jasmin de journalisme 1989. Jean-François Lépine affirme avoir eu la chance de côtoyer à l’Université des professeurs qui étaient de grands penseurs et de grands maîtres. «Je pense à Léon Dion. Et à Louis Balthazar, avec qui je travaille aujourd’hui. C’est lui qui m’a ouvert les yeux à la réalité des États-Unis et à la politique internationale.»

 .   Alain Thibault (Actuariat 1975) cumule plus de 30 ans de carrière dans le domaine des assurances. Depuis 1999, il assume les fonctions de président et chef de la direction de TD Groupe Meloche Monnex, et de vice-président à la direction aux services bancaires aux entreprises et assurances, au sein du Groupe Financier Banque TD. Il a amorcé sa carrière chez Meloche Monnex en 1987, à titre de vice-président et d’actuaire. Fellow de l’Institut canadien des actuaires et de la Casualty Actuarial Society, Alain Thibault a auparavant occupé divers postes, notamment comme actuaire auprès de l’Inspecteur général des institutions financières à Québec et comme conseiller auprès du Comité permanent des finances, du commerce et des questions économiques de la Chambre des Communes (Canada) dans le cadre de l’examen de la réglementation des institutions financières, en 1985. En 2003, le ministre des Finances de l’Alberta l’invitait à faire partie du comité d’implantation de la réforme de l’assurance automobile. «Le programme d’actuariat de l’Université Laval a su me donner les outils qui m’ont permis de démarrer une carrière stimulante et gratifiante», confie Alain Thibault.
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