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Automne 2010

L’enseignement à distance selon trois diplômés

Trois diplômés qui ont suivi des cours à distance apportent leur témoignage.

En lien avec le reportage Apprendre @ Université Laval.

UNE MÉTHODE TRÈS EFFICACE
Au cours de son baccalauréat, Maryse Deraîche (Sciences de l’orientation 2009) a eu l’occasion de tenter l’expérience d’un cours à distance, Introduction à la psychosociologie contemporaine. Obligatoire dans son programme, il ne pouvait être suivi qu’à distance.

«Me faire imposer un type d’enseignement inconnu a fait qu’au départ, j’ai eu une attitude revêche envers ce cours», rapporte-t-elle. D’autant plus que la jeune femme habite à Québec même. «Et pourtant, j’ai rapidement changé d’avis!»

L’avantage majeur de ce mode d’apprentissage, selon elle: il est beaucoup plus facile de gérer son horaire qu’avec les cours traditionnels et il y a moins de perte de temps. «Évidemment, nous devons respecter des échéanciers pour effectuer les exercices et les lectures, mais les délais sont moins restreints qu’en classe. Pour ce qui est des incompréhensions quant à la matière scolaire et des questions à poser, nous avons accès à des forums de discussion entre étudiants, et le professeur est disponible par courriel. Pour ma part, j’ai trouvé cette méthode très efficace.»

Par contre, Maryse Deraîche a moins apprécié devoir se présenter à l’Université le samedi matin pour les examens. Elle considère aussi que l’expérience personnelle du professeur lui a manqué. «Lorsqu’on est en mode d’apprentissage, il est bien de pouvoir faire des liens entre la théorie et la pratique, et c’est à ce moment que les anecdotes du professeur deviennent un élément important.»

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DU SÉNÉGAL À QUÉBEC

Depuis peu, Khadidja Sylla (Informatique 2008) habite à Québec. Carrément sur le campus de l’Université, où elle vient d’entreprendre une maîtrise. Mais c’est à partir de son Sénégal natal qu’elle a suivi tout le programme de son baccalauréat québécois –par la magie des cours à distance.

«Cette formation a été l’expérience la plus riche de ma vie, aussi bien sur le plan culturel et social que scolaire, raconte la diplômée. Au début, c’était difficile à cause des problèmes de connexion et de la nouveauté de l’accent québécois. Mais avec le temps et la possibilité de connexions par satellite, j’ai pris l’habitude, et le reste de la formation s’est bien déroulée.»

Deux aspects lui ont particulièrement plu. D’abord, durant toute cette formation, jamais elle n’a ressenti la distance. «Nous avons reçu là-bas le même encadrement chaleureux que les étudiants fréquentant le campus de Québec.» Le personnel du Département d’informatique lui a apporté toute l’attention et le soutien dont elle avait besoin, et ce, note-t-elle, dans le seul but de lui permettre de vivre une formation enrichissante et une belle réussite.

L’autre facette? L’occasion d’explorer un autre pays tout en restant au Sénégal. «Ce fut un plaisir de découvrir l’accent québécois, la générosité des personnes et, surtout, la haute qualité de l’enseignement offert par l’Université Laval. Mon baccalauréat m’a donné le goût de mieux connaître le Canada.» Un désir qui a commencé à se réaliser avec le début de sa maîtrise en informatique avec mémoire!

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CONCILIER FAMILLE ET ÉTUDES

Pour Gontran Segue Nzouba (Informatique 2006), maintenant analyste concepteur pour deux entreprises du Cameroun, la formation à distance comporte d’énormes avantages. Le premier est la possibilité d’écouter les cours passés aussi souvent que nécessaire, incluant les interventions de tous les participants. Ensuite, le partage des connaissances entre des étudiants d’horizons très différents. Et l’accès à d’imminents professeurs se trouvant à des milliers de kilomètres de soi.

C’est alors qu’il terminait sa première année en mathématiques appliquées à l’Université de Douala, au Cameroun, que M. Segue Nzouba a eu la piqûre pour l’informatique. Ses parents ne voulant pas qu’il s’éloigne du nid familial, il a dû se mettre à la recherche d’un programme spécialisé en informatique qui lui permettrait de rester dans son pays. Il a opté pour le certificat en informatique de l’Université Laval, qui fait désormais partie de son baccalauréat en maths. «J’étais dans une impasse : je voulais avoir une formation de qualité et mes parents me voulaient proche d’eux pour ne pas rester seuls à la maison, se souvient-il. La souplesse de l’horaire des cours à distance m’a directement interpellé.»

Maintenant que ses parents ont vu le potentiel que représente son diplôme de premier cycle, ils l’encouragent à entreprendre des études de deuxième cycle pour obtenir un diplôme d’ingénieur. «C’est très touchant», avoue le jeune homme.

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