Le magazine Contact

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Automne 2015

Les Grands diplômés, cuvée 2015

L'ADUL rend hommage à huit de ses membres dont les activités professionnelles et la contribution à la société font honneur à l'Université.

Arguin_150Chantal Arguin
(Géomatique 1990)
    La profession d’arpenteur-géomètre ne rime pas seulement avec appareils de mesure et cadastre, Chantal Arguin peut en témoigner. À la tête de deux entreprises du domaine, la diplômée passe beaucoup de temps à nouer des relations avec sa clientèle. «J’aime prendre le temps de bien comprendre les besoins réels de mon client pour transmettre le tout à mes équipes capables d’une grande expertise technique», raconte la fondatrice de Groupe Trifide ainsi que d’Arguin et associés, arpenteurs-géomètres. La première entreprise, mise sur pied en 2002, acquiert et traite des données géospatiales en 2D et 3D pour, par exemple, permettre aux municipalités de tenir à jour les inventaires de leurs infrastructures. La seconde, créée en 2010, se définit comme une firme d’arpentage foncier. Pour son équilibre, dit-elle, Chantal Arguin s’implique par ailleurs dans le mentorat d’entreprises et siège à divers conseils d’administration dont, pendant six ans, celui de la Fondation de l’Université Laval. Première présidente de l’Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec en 118 ans d’existence, en 2000, elle se considère volontiers comme un modèle pour les jeunes femmes.

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Dufour_150Rose Dufour
(Anthropologie 1978 et 1981)
    Durant toute sa carrière en santé publique, Rose Dufour a inlassablement cherché à donner les clés de l’autonomie aux personnes les plus démunies de notre société. D’abord infirmière, elle a entrepris des études en anthropologie à la suite d’une expérience de coopération internationale en Tunisie. La diplômée a ensuite documenté pendant 20 ans le rapport entre la culture, la santé et la maladie chez les Inuits. Puis, progressivement, elle a orienté ses recherches vers les obstacles à l’insertion sociale de jeunes de la rue, d’itinérants, d’orphelins de Duplessis et de femmes prostituées. Son mode d’intervention basé sur une pédagogie d’empowerment permet désormais à ces dernières de se réapproprier leur corps, leur vie et leur destinée. C’est dans cet esprit qu’elle a fondé à Québec, en 2006, La Maison de Marthe, un lieu d’accueil et d’accompagnement vers une sortie définitive de la prostitution. «Ce sont ces femmes prostituées qui m’ont révélé toute la splendeur de l’être humain, ce que l’humain a de plus beau, de plus grand, de plus noble et de plus pur: sa dignité», confie Rose Dufour.

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Carrier_150Alain Carrier
(Droit 1989)
    Très tôt, Alain Carrier a voulu découvrir le monde. Après son baccalauréat en droit à l’Université Laval, il a pris le chemin de l’Université de Paris 1, puis celui de l’Université Columbia, à New York. Désormais spécialisé en commerce international et en droit des affaires, il se joint à Sullivan & Crownwell, l’un des plus prestigieux cabinets d’avocats internationaux basés aux États-Unis, puis accepte une offre chez Goldman Sachs. C’est pour cette célèbre banque d’affaires que, plus tard, il s’établira à Londres, avant d’intégrer, toujours dans la capitale britannique, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada. Depuis 2008, comme responsable européen de ce fonds d’investissement et avec le concours de toute une équipe, le diplômé gère des actifs de 250 G$, au bénéfice des 18 millions de Canadiens à la retraite. «Même si je vis à l’étranger depuis une vingtaine d’années, précise Alain Carrier, j’ai un attachement émotif à l’Université Laval et à ma ville natale.» L’écharpe, le ballon et la casquette du Club de football Rouge et Or trônent d’ailleurs fièrement chez lui, à Londres.

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Gignac_150Clément Gignac
(Économique 1978 et 1981)
    Lorsque Clément Gignac parle d’économie, on sent que les concepts qu’il manipule avec aisance n’ont rien de désincarné. Ce souci de relier chiffres et réalité lui vient en partie de son père, à la fois agriculteur et président d’une coopérative régionale. Aujourd’hui vice-président principal et économiste en chef de iA Groupe financier, Clément Gignac gère un portefeuille de 4 G$, après avoir, comme il le dit lui-même, «fait son service public». Dès 2008 en effet, il quitte la vice-présidence de la Banque Nationale pour devenir conseiller principal du sous-ministre des Finances du Canada. L’année suivante, il se présente aux élections provinciales et devient ministre du Développement économique, de l’Innovation et des Exportations, puis dirige le ministère des Ressources naturelles et du Plan Nord. «Dans une certaine mesure, mes connaissances et recommandations ont peut-être aider le Québec à traverser la crise financière mieux que beaucoup d’autres États», glisse-t-il en toute modestie. Toujours attaché à son alma mater, M. Gignac siège au C. A. de SOVAR, une société de valorisation des technologies issues de la recherche, dont l’Université est partenaire.

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Joli-Coeur_150Henri Joli-Cœur
(Actuariat 1961)
Henri Joli-Cœur a découvert l’actuariat lors d’une présentation faite à son collège classique par Claude Castonguay, pionnier du domaine au Québec. Résultat: il fait partie de la première cohorte de diplômés en actuariat de l’Université Laval, puis s’associe à Gilles Blondeau et cie, l’un des rares cabinets québécois d’actuaires à l’époque. Comme consultant auprès des syndicats, M. Joli-Cœur contribue à lancer le premier régime de retraite public au Québec, celui des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP). Au sein du Groupe Optimum, dont Gilles Blondeau et cie formait le noyau initial, il pilotera l’achat d’une compagnie d’assurance vie de Trois-Rivières, la Saint-Laurent, qui deviendra la première et, à ce jour, la seule compagnie de réassurance de propriété canadienne. Aujourd’hui vice-président du C. A. de Groupe Optimum, M. Joli-Cœur s’implique toujours de façon bénévole dans les campagnes de financement de l’École d’actuariat de l’Université, après avoir lui-même lancé la Chaire d’actuariat, dans les années 1990: «Je veux convaincre les actuaires qui ont le mieux réussi de s’engager financièrement pour que cette école demeure un centre international d’excellence.»

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Lemieux_150Constance Lemieux
(Histoire de l’art 1973)
Elle a beau être présidente du secteur de l’assurance de dommages chez La Capitale groupe financier après avoir occupé plusieurs postes de responsabilité au Mouvement Desjardins, Constance Lemieux note que les femmes ont encore bien du mal à se tailler une place dans ces milieux masculins. «Les obstacles à surmonter restent encore très nombreux», estime-t-elle. Femme dynamique et gestionnaire attentive aux besoins de ses employés, elle préfère l’écoute à l’autorité. Qu’elle travaille dans la planification stratégique, au marketing ou au service à la clientèle, Mme Lemieux pratique l’accompagnement pour faire une différence dans la vie des gens. Une ouverture qui lui vient peut-être de son intérêt constant pour les arts, «une des plus belles manifestations de l’humanité» à ses yeux. La diplômée entretient toujours des liens étroits avec son alma mater. Ainsi, elle veille à favoriser le rapprochement entre les programmes offerts par la Faculté des sciences de l’administration et le monde du travail en s’impliquant au sein du Conseil pour l’avancement de cette faculté et du comité consultatif du Carré des affaires (Centre FSA ULaval-Banque Nationale).

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Lacroix_150Gérald Cyprien Lacroix
(Théologie 1985 et 1993)
Dès son arrivée à la Faculté de théologie comme étudiant, au début des années 1980, Gérald Lacroix plonge avec bonheur dans la culture québécoise, après avoir passé une partie de son enfance aux États-Unis. Il se souvient encore de l’accueil que lui ont alors réservé professeurs et étudiants. Ordonné prêtre en 1988, il devient missionnaire en Colombie quelques années plus tard. Une expérience déterminante, qui lui permettra de découvrir une troisième culture, d’abord comme curé d’une vaste paroisse de 85 petits villages, puis comme professeur au Grand Séminaire San José. De retour au Québec, Gérald Lacroix devient directeur général de l’Institut séculier Pie X, un centre international menant une évangélisation active au service des familles et des jeunes. Cardinal depuis 2014, après avoir été nommé évêque en 2009, puis archevêque métropolitain de Québec deux ans plus tard, il dit miser sur le regroupement des forces vives autour de catholiques engagés dans leur foi. Quitte à multiplier les occasions de les rejoindre, au-delà des sacrements. «C’est l’humain qui m’intéresse, explique-t-il. Il faut rejoindre les gens là où ils sont.»

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Marquis_150Linda Marquis
(Enseignement primaire et secondaire 1980)
Avec 500 victoires en carrière comme entraîneuse du Club de basketball féminin Rouge et Or pendant 30 ans, Linda Marquis ne jure-t-elle que par l’esprit de compétition et la volonté de gagner? Pas du tout! Celle qui dirigeait l’équipe lors de sa meilleure saison, en 2002, empochant la médaille d’argent au championnat universitaire canadien, évoque plutôt l’accompagnement individuel de «ses» athlètes et l’importance de rester à leur écoute. «J’ai toujours cherché à faire grandir des personnes grâce au sport, confie Mme Marquis, qui a été élue sept fois entraîneuse de l’année au Québec et deux fois au Canada. Bien sûr, on veut gagner, mais il faut surtout miser sur l’habileté et le développement des joueuses, et non se concentrer sur le résultat.» Récemment retraitée, Linda Marquis a beaucoup donné à son équipe, mais aussi à la cause du sport au féminin en s’impliquant dans divers organismes qui en font la promotion. Au fil de sa carrière, elle a savouré des moments exceptionnels, comme lorsqu’elle a été entraîneuse-adjointe de l’équipe canadienne aux Jeux olympiques de 2000.

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