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Hiver 2010

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche en médecine, linguistique, biochimie et plus...

DES HORMONES POUR LES ARTÈRES
L’hormone DHEA pourrait bien devenir le médicament de prédilection pour traiter l’obstruction des artères. C’est ce que suggèrent Sébastien Bonnet, de la Faculté de médecine, et des collègues albertains dans la revue scientifique Circulation. L’obstruction des vaisseaux sanguins survient à la suite d’une lésion ou d’une inflammation (par exemple consécutives à une accumulation de cholestérol) qui provoque la multiplication anarchique des cellules musculaires lisses de leur paroi. Les chercheurs ont démontré que la DHEA inhibe la multiplication et favorise la mort des cellules musculaires des vaisseaux malades, sans altérer les vaisseaux sains, tant sur des cultures cellulaires que chez des animaux de laboratoire. La DHEA parvenait à bloquer le mécanisme conduisant à l’obstruction et même à dégager les artères obstruées. Une étude clinique sur 12 sujets est en cours.

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DICTIONNAIRES FRANÇAIS ET RÉALITÉ QUÉBÉCOISE

Dans les années 1970, les dictionnaires faits en France ont commencé à inclure des mots et des emplois provenant d’autres régions francophones du monde, dont le Québec. Pourtant, ils ne reflètent toujours pas la réalité linguistique et culturelle québécoise, rapporte Claude Verreault, professeur au Département de langues, linguistique et traduction, dans un article du Journal international de lexicographie.
 
Par exemple, si l’on en croit la dernière édition du Grand Robert de la langue française, les Québécois diraient «avoir les deux pieds dans le même sabot» et «fumer comme un sapeur»! De plus, y figurent encore certains partis politiques aujourd’hui rayés de la carte, comme le Crédit social et l’Union nationale, alors que le Parti libéral du Québec et le Bloc québécois brillent par leur absence.

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ARMES BIOLOGIQUES DÉMASQUÉES

Une équipe vient de mettre au point une méthode d’identification d’espèces en cause lors d’attaques bactériologiques qui fait passer le temps d’attente de trois jours à moins d’une heure. Geneviève Filion, Christian Laflamme, Nathalie Turgeon et Caroline Duchaine, du Département de biochimie et de microbiologie, et leur collaborateur de la Défense nationale ont fait connaître cette découverte dans le Journal of Microbiological Methods.

Une fois l’abondance des spores de bactéries repérée dans l’atmosphère par un appareil optique, il faut débarrasser ces bactéries de leurs couches protectrices afin d’avoir accès à leur signature génétique. Plutôt que d’attendre que la bactérie dévoile d’elle-même son identité dans un milieu de culture, l’équipe de Caroline Duchaine propose de mettre les spores en contact avec divers produits chimiques et enzymes. Résultat: une heure plus tard, l’agresseur est connu, tout comme l’antibiotique qu’il convient d’administrer aux victimes.

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BPC: TRISTES EFFETS

L’exposition prénatale aux BPC aurait des effets à long terme sur le développement émotionnel des enfants, révèle une étude publiée dans la revue scientifique NeuroToxicology. Plus les enfants sont exposés à ces polluants pendant la gestation, plus ils courent le risque de manifester de la tristesse et de l’anxiété à l’âge de cinq ans, indiquent les travaux menés auprès de 110 jeunes Inuits du Nunavik par Pierrich Plusquellec, Gina Muckle, Éric Dewailly, Pierre Ayotte, Gabrielle Bégin, Caroline Desrosiers et Karine Poitras, du Centre de recherche du CHUQ et de l’École de psychologie, ainsi que des collègues montréalais. L’explication la plus probable est que les BPC, présents dans les poissons et mammifères marins prisés par les Inuits, affectent le système endocrinien de l’enfant.

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LE BONHEUR EST PARFOIS DANS LE PRÉ

Comment les bisons choisissent-ils leur habitat? Pas toujours en fonction de la quantité de nourriture disponible, révèle un article publié dans la revue scientifique Ecology.

Daniel Fortin, Marie-Ève Fortin, Sabrina Courant et Karine Dancose, du Département de biologie, Thierry Duchesne, du Département de mathématiques et de statistique, et un collègue écossais ont suivi les déplacements des bisons qui habitent le parc national de Prince Albert, en Saskatchewan. Ce troupeau compte environ 400 bêtes qui circulent librement sur 1200 km2.

Leurs analyses révèlent que l’habitat fréquenté par ces bovidés varie selon la taille des attroupements. C’est seulement en grands groupes que les bisons passent beaucoup de temps dans les prés. Et s’ils se déplacent constamment lorsqu’ils sont en petits groupes, ce n’est pas par manque de nourriture, mais par crainte des prédateurs –le loup dans ce cas-ci.
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