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Printemps 2010

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur le coût des soins palliatifs, le transport des oméga-3, la somnolence diurne et plus...

MOURIR À LA MAISON A UN PRIX POUR LA FAMILLE
Au Canada, le maintien à domicile des personnes en fin de vie est favorisé par des programmes intégrés de soins palliatifs. Combien cela coûte-t-il au système de soins et aux familles des patients ? Une première réponse provient d’une enquête pancanadienne effectuée au-près de 248 participants à un programme de soins palliatifs et leurs aidants naturels. Dirigée par Serge Dumont, professeur à l’École de service social, l’étude montre que le coût moyen par patient en fin de vie est de 18 446$ et qu’il est assumé dans une proportion de 71,3% par le système de santé, de 26,6% par la famille du patient et de 1,6% par des organismes bénévoles. Ces résultats ont paru dans la revue Palliative Medicine.

«Pour les familles, cela représente un coût moyen de 4898 $, ce qui est non négligeable, souligne Serge Dumont. Dans une perspective d’équité et de justice sociale, le fait de prendre en charge un grand malade à la maison ne devrait pourtant pas compromettre la sécurité financière des ménages.»

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DIRECTEMENT AU CERVEAU

Les oméga-3 n’ont aucune difficulté à se frayer un chemin jusqu’au cerveau. En effet, malgré leur taille appréciable, ces molécules ont une capacité de franchir la barrière hémato-encéphalique –la structure anatomique qui régit le passage des molécules du sang vers le cerveau– comparable à celle des Valiums. Des chercheurs de la Faculté de pharmacie et du Centre de recherche du CHUQ, Mélissa Ouellet, Vincent Émond, Carl Julien et Frédéric Calon, ainsi que cinq collaborateurs du Canada, de France et des États-Unis en font la démonstration dans Neurochemistry International.

«Ce n’est pas une surprise, mais nous avons réussi à le démontrer en utilisant une méthode reconnue, précise Frédéric Calon. Cette caractéristique des oméga-3 constitue un atout pour leur utilisation dans la prévention des maladies du système nerveux central comme la dépression, l’alzheimer ou le parkinson.»

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COUP DE BARRE D’APRÈS-MIDI

Une enquête menée auprès de 1362 Québécois révèle que la propension à s’endormir en plein jour atteint un seuil clinique chez 27% des répondants. «Dans leur cas, la somnolence interfère significativement avec l’accomplissement des tâches quotidiennes», précise l’étudiant-chercheur Simon Beaulieu-Bonneau, coauteur de l’étude avec son professeur Charles Morin, de l’École de psychologie. Les analyses révèlent que certaines caractéristiques favorisent la somnolence diurne: être aux études ou en emploi, dormir moins de sept heures par nuit et, dans une moindre mesure, être physiquement inactif, présenter un surpoids ou des douleurs chroniques. Le coup de barre frappe surtout en début d’après-midi, ce qui correspond pour plusieurs à une baisse naturelle dans le rythme circadien. Le remède prescrit par les deux chercheurs : une sieste de 15 minutes, avant 15h –ce qui assure que le roupillon n’affectera pas la qualité du sommeil nocturne.

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JAVEL CONTRE GASTRO

Près de 40% des désinfectants commerciaux utilisés pour nettoyer les surfaces seraient peu efficaces pour éliminer un groupe de virus causant les gastrœntérites, montre une étude publiée dans le Journal of Food Protection. Les signataires, Maryline Girard, Solange Ngazoa et Julie Jean, de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, et Kirsten Mattison, de Santé Canada, ont testé l’efficacité de trois grandes catégories de désinfectants pour éliminer les norovirus, responsables de plus de la moitié des éclosions de gastrœntérite d’origine alimentaire.

Les chercheuses ont découvert qu’un contact d’une durée de dix minutes avec un désinfectant à base d’eau de Javel abaisse par un facteur 1000 la concentration de ces virus attachés à une surface. Les désinfectants à base d’alcool ou d’ammonium quaternaire se sont révélés 100 fois moins efficaces, alors qu’ils constituent près de 40% des nettoyants sur le marché.

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VERDIR LES «PITS» DE SABLE

L’expertise en restauration de tourbières développée au Département de phytologie est en voie d’être transposée dans un milieu inattendu: les «pits» de sable utilisés lors de la construction des routes. Des essais de restauration végétale de ces sites, appelés bancs d’emprunt, ont livré des résultats intéressants après une seule année de croissance. «Nous avons obtenu une bonne reprise végétale de certaines espèces de mousses et de lichens introduites dans les parcelles expérimentales dénudées de huit bancs d’emprunt situés dans Charlevoix», révèle l’étudiante chercheuse Sandrine Hogue-Hugron qui a mené ces travaux avec les professeures Monique Poulin et Line Rochefort, et une chercheuse d’Écosse. Présentement, la technique de restauration repose sur l’introduction de graminées qui, en milieux nordiques, demeurent dominantes et freinent la succession végétale normale, un problème qui ne se poserait pas avec les mousses et les lichens.
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