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Automne 2015

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur les oméga-3, la survie des chèvres de montagne, la culture des tomates et plus...

Surestimés les oméga-3?
Reconnue pour contribuer à la prévention des maladies vasculaires, la prise d’oméga-3 n’aurait pas ces bienfaits chez tous les individus. Pour près d’une personne sur trois, leur consommation n’abaisse pas le taux de triglycérides dans le sang, selon une étude publiée dans Lipids in Health and Disease par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et du CHU de Québec. Les chercheurs ont observé des mesures très différentes dans les échantillons sanguins des 208 participants invités à ingérer 3 grammes d’oméga-3 par jour durant 6 semaines. Certains sujets ont même vu leur taux de triglycérides augmenter de 29%. Si ces résultats doivent être interprétés avec prudence, rappelle la chercheuse Marie-Claude Vohl, ils nous incitent à nous pencher sur le rôle joué par la génétique dans cette variabilité. Cela dit, tout n’est pas perdu pour les oméga-3, qui pourraient avoir des effets positifs sur d’autres paramètres de la santé comme l’inflammation, la pression artérielle, le cancer et la santé psychologique.

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La survie par le jeu
Les petits aiment jouer. C’est vrai chez l’humain comme dans le règne animal. Pour les chèvres de montagne, la fréquence des comportements de jeu serait directement liée à leur taux de survie. C’est ce que concluent les chercheurs Rachel Théôret-Gosselin, Sandra Hamel et Steeve Côté du Département de biologie et du Centre d’études nordiques. Leur étude, menée entre 1995 et 2010 dans la région de Caw Ridge en Alberta, démontre que les courses, les sprints et les cabrioles auxquels les chevreaux s’adonnent seuls ou en groupe amélioreraient leur agilité et leurs habiletés motrices, ce qui les rendrait moins vulnérables à la prédation. Plus encore, combiné à leur poids et aux soins qu’ils reçoivent de la mère, leur développement locomoteur serait le principal facteur de survie chez les jeunes. Il pèserait plus lourd que les conditions environnementales et les caractéristiques de la mère (âge, rang social, condition physique). Qui a dit qu’il ne sert à rien de courir?

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Usées mais utiles!
Les eaux usées des piscicultures sont une fontaine de jouvence pour les tomates. Non seulement stimulent-elles leur croissance, mais elles les protègent de certains éléments pathogènes. C’est
ce que révèle un article publié dans le Canadian Journal of Plant Science par Valérie Gravel du Département des sols et de génie agroalimentaire, Grant Vandenberg du Département des sciences animales et leurs collègues d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Les tests menés par ces chercheurs ont révélé que la richesse en éléments nutritifs des eaux usées est une manne pour la culture hydroponique des tomates. Plus concrètement, la surface du feuillage, la biomasse des racines et la hauteur des plants augmentent respectivement de 31%, de 19% et de 6%. Quant aux micro-organismes qui prolifèrent dans ces eaux usées, ils seraient en mesure de contrer certains champignons pathogènes qui attaquent la tomate.

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200 vies sauves
Les centres de traumatologie du Québec sauvent plus de vies qu’il y a 15 ans. Une amélioration qui se concrétise par 200 personnes de plus sauvées par année. Ces données résultent d’une étude publiée dans le World Journal of Surgery et menée par une équipe de recherche de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec. Au milieu des années 1990, le système de traumatologie provincial a pris un virage. Avant 1993, les patients victimes d’un accident traumatique (accident de la route ou sportif, chute, acte criminel) étaient transportés à l’hôpital le plus proche. Puis, un réseau intégré de centres régionaux de traumatologie a été mis sur pied de façon progressive. Il comprend aujourd’hui 57 centres. Dorénavant, explique la directrice de l’étude, Lynne Moore, les patients sont dirigés plus rapidement vers les centres spécialisés afin d’être soignés, et les stratégies de traitement sont meilleures. Il en résulte une chute de 28% du taux de mortalité, mais aussi une diminution de la durée d’hospitalisation. 

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