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Hiver 2006

Quatre prix Jeunes diplômés

L'Adul rend hommage à quatre de ses jeunes diplômés en leur remettant la médaille Raymond-Blais.

    Depuis 1989, l’ADUL souligne les faits d’armes que de jeunes diplômés ont réalisés au cours de leur carrière naissante. Ces personnes constituent des modèles pour les étudiants ainsi qu’une source de fierté pour les diplômés et l’Université. Les quatre récipiendaires de cette année ne font pas exception à la règle.

    Entrepreneur particulièrement précoce, Marc-Alexandre Boutet (Informatique 2000) a cofondé, dès l’âge de 15 ans, l’entreprise de logiciels DeMarque Inc. dont il est aujourd’hui le coprésident et directeur général. Passionné d’informatique depuis qu’il a gagné un ordinateur à huit ans, il s’associe, en 1990, avec le conseiller pédagogique de son école pour réaliser des projets pédagogiques sur les technologies de l’information.

Un an plus tard, les deux associés conçoivent un logiciel d’apprentissage du clavier destiné aux écoles. En 1994, la première version commerciale de leur logiciel est lancée sous le nom de Tap’Touche. Depuis, on a vendu plus de 125 000 exemplaires de ce logiciel au Québec, en Europe et aux États-Unis.

En 1999 et en 2000, Marc-Alexandre Boutet a été choisi Jeune personnalité d’affaires du Québec métropolitain dans la catégorie Haute technologie et informatique. En 2004, il a reçu le prix Rayonnement hors Québec de la Chambre de commerce du Québec métropolitain.

    Après avoir travaillé pendant quelques années au ministère de la Justice, Marie-Josée Garneau (Droit 1993) laisse tomber la toge pour s’adonner à l’élevage du canard. En 1997, avec son conjoint, elle met sur pied la ferme Le Canard Goulu, dont elle est vice-présidente et copropriétaire. Installée à Saint-Apollinaire, dans la région de Lotbinière, l’exploitation artisanale se spécialise dans l’élevage, le gavage et la transformation du canard. Aujourd’hui, la ferme élève chaque année quelque 30&;thinsp;000 canards de barbarie, transformés sur place en foie gras, magrets, cuisses confites et autres produits appréciés notamment des grands chefs de la région.

Marie-Josée Garneau a mérité plusieurs distinctions dont, en 2002, le titre de Chevalier de l’Ordre national du mérite agricole. En 2003, elle s’est classée parmi les 150 jeunes leaders économiques de la relève des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches et, en septembre 2005, le journal Le Soleil l’inscrivait au «Top 20 de nos leaders économiques de demain».

    Le 16 mai 2004, la soprano Hélène Guilmette (Éducation musicale 1999) était propulsée sur la scène musicale internationale. La jeune diplômée remportait alors le deuxième prix au prestigieux concours Reine Élisabeth de Belgique, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. «Une voix solide, brillante, juste, dotée de caractère sans être métallique, puissante mais capable de douceur (…). Elle a conclu sa prestation, la soirée et le concours dans un rapport idéal avec la partition, la scène, l’orchestre et le public. Un triomphe!», pouvait-on lire le lendemain dans le quotidien La Libre Belgique.

Déjà en 2002, Hélène Guilmette avait remporté le troisième prix au concours Voix nouvelles à Paris. Mais le prix obtenu en Belgique marquait véritablement le lancement d’une carrière internationale. Depuis, elle a participé à des concerts avec les orchestres du Vlaamse Opera, de l’Opéra Royal de Wallonie et la Petite Bande de Sigiswald Kuyken, en Belgique, et elle a chanté avec l’European Union Baroque Orchestra (Royaume-Uni), ainsi qu’à l’Opéra d’Avignon (France).

La soprano poursuit sur sa lancée. À la fin de la saison 2005-2006, elle aura chanté sur trois scènes de France puis été l’invitée de l’Orchestre symphonique de Montréal, en plus d’incarner Servilia dans La Clemenza di Tito à l’Opéra de Montréal en mars 2006. Entre ses apparitions publiques, Mme Guilmette a aussi trouvé le temps d’enregistrer un disque intitulé Airs chantés.

    Frédéric Picard (Biologie 1996; Physiologie-endocrinologie 2000), jeune chercheur en début de trentaine, compte déjà à son actif une découverte majeure dans le domaine de l’obésité. Il a en effet mis au jour le mode d’action d’une protéine responsable de l’accumulation de graisse qui pourrait expliquer la prise de poids associée à l’avancement en âge. Cette protéine (SIRT1), étudiée sur la souris, existe aussi chez l’être humain, ce qui en fait une cible pharmaceutique intéressante.

Après son doctorat en physiologie-endocrinologie, Frédéric Picard a effectué deux stages postdoctoraux, l’un à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg (France) et l’autre au Massachusetts Institute of Technology (ÉU). C’est au cours de ce dernier stage postdoctoral qu’il a réalisé sa découverte sur la protéine. Son CV compte déjà 27 articles, dont 15 comme premier auteur, publiés dans des revues scientifiques aussi prestigieuses que Cell, Molecular Cell et Proceedings of the National Academy of Science. Il a aussi déposé cinq demandes de brevets.

Aujourd’hui professeur à la Faculté de pharmacie et membre du Centre de recherche de l’Hôpital Laval, le jeune chercheur s’intéresse aux tissus métaboliques. Il étudie particulièrement l’expression des gènes liés aux maladies métaboliques qui se manifestent lors du syndrome d’insulo-résistance, comme l’obésité, le diabète et l’athérosclérose.
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