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Tirer sur le messager

Quand on est à court d’arguments, il est toujours plus facile de tirer sur le messager, à défaut de le museler. La semaine dernière, c’était au tour du climatosceptique Wei-Hock «Willie» Soon de se faire attaquer dans le New York Times. Son délit était d’être en conflit d’intérêts, vu des sommes importantes (1,2 million USD) qu’il aurait touchées de l’industrie pétrolière, selon Greenpeace et un groupe de chasse à la sorcière nommé Climate Investigations Center. La nouvelle sent le recyclé, et on se demande pourquoi le NYT l’a ressortie, car elle circule dans les médias et la blogosphère depuis 2011.
ScienceArgent-300
Plus récemment encore, c’était le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et Environnement Vert-Plus (EVP) qui se voyaient éclaboussés par l’annonce du financement de leur offensive contre le projet de cimenterie polluante de Port-Daniel—Gascons par un concurrent du promoteur. Dans une veine similaire, on pourrait aussi évoquer l’épisode totalement ironique où Greenpeace traîna dans la boue les promoteurs d’Énergie Est (pipeline débouchant à Cacouna) parce que ces derniers avaient osé préparer une campagne publicitaire jugée manipulatrice. On sait évidemment que Greenpeace, l’accusateur, lave plus blanc que blanc, faisant de la «sensibilisation» plutôt que de la publicité. Et bien sûr, une campagne publicitaire ne devrait pas être manipulatrice!

Je pourrais déterrer de nombreux exemples où un débat de fond est détourné par des accusations visant le messager plutôt que le message. Bien sûr, c’est le travail des médias de déterrer les méfaits croustillants des intervenants dans des débats de société. Le public veut flairer la fragrance du pétrole dans les écrits de Willie Soon. On veut aussi savoir que le chef du GIEC1 Rajendra Pachauri, cette hydre onusienne étudiant les divers «forçages radiatifs» du climat, est accusé de «forçage sexuel» auprès de ses employées. On voudrait peut-être aussi savoir que des OBNL qui s’alarment sur le climat touchent des sommes intéressantes de l’industrie pétrolière…

Démasquer les véritables intentions
Comprenez-moi bien, il est pertinent de savoir d’où viennent idéologiquement les divers intervenants dans les débats scientificopolitiques sur la sauvegarde des bélugas, la pollution, les changements climatiques, la gestion des forêts, etc. En général, c’est facile. Dans le cas du chercheur climatosceptique Willie Soon, démasquer ses sources revenait à enfoncer une porte ouverte, ses allégeances étant bien connues. Tout comme dans le cas de tous ces chercheurs en environnement dont l’idéologie sociopolitique est une des motivations fondamentales —souvent exprimée ouvertement— de leurs travaux. Mais quand c’est moins évident, il est important d’exposer les biais, car il devient plus facile de déchiffrer les propos des intervenants prétendant à l’objectivité.

Ceci étant dit, il est crucial de ne pas perdre de vue le débat de fond masqué derrière les potins. Si l’intégrité du processus scientifique par lequel le chercheur, tout aussi biaisé soit-il, est arrivé à ses conclusions est jugée acceptable, à quoi bon se préoccuper des sources de financement? La proposition 2+2=4 ne devrait pas être moins vraie parce qu’elle provient d’un exercice financé par les magnats du pétrole ou le Fonds mondial pour la nature.

L’œuf ou la poule
Un des principaux problèmes derrière les accusations de conflit d’intérêts chez les intervenants du camp adverse (quel qu’il soit) est la confusion entre cause et effet. Est-ce que Willie Soon a déformé la démarche scientifique parce qu’il a reçu des fonds pétroliers? Ou est-ce plutôt son scepticisme, ou une idéologie de droite bien ancrée, qui lui a valu les faveurs de l’industrie pétrolière? Le journaliste Jean-François Cliche couvre de belle manière le péril des raccourcis par lesquels on imagine que les fonds de recherche vont automatiquement dicter les conclusions des intervenants financés. Pour le citer, «dans la majorité des cas, l’argent n’achète pas les convictions d’une organisation ni les conclusions d’une étude». Étrange tout de même qu’il ait attendu l’annonce du financement de groupes écologistes dans un dossier de cimenterie pour nous livrer sa sagesse, alors que moult accusations se sont présentées récemment, où l’accusé n’était pas environnementaliste. Deux poids, deux mesures?

Malgré les mises en garde de Cliche, de moi-même et de nombreux autres commentateurs, on continue à croire dans plusieurs cercles que la source de financement biaise les études, que celles-ci soient réalisées par des chercheurs individuels ou par des organisations. On devrait plutôt se préoccuper du silence étourdissant des médias sur les biais possibles dans les travaux de chercheurs financés par de grandes organisations environnementalistes. Pourquoi une recherche financée par le Fonds mondial pour la nature serait-elle moins biaisée qu’une recherche financée par la pétrolière Suncor? Aller au bout de cette logique paranoïaque reviendrait à refuser des sommes importantes versées pour la recherche en environnement. On n’en a pas les moyens.

Et n’allez pas me dire que les OBNL n’ont pas d’argent, avec un budget annuel combiné autour d’un milliard de dollars pour Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature. Budget dévolu UNIQUEMENT à la cause environnementale et à la fameuse «sensibilisation». Sans parler des divers ministères de l’environnement qui sont truffés de militants prêts à travailler pour «sauver la planète» avec des fonds de contribuables un peu moins militants. Cela représente beaucoup, beaucoup d’argent.

Revenir à la base
Au fond, ces potins sur le financement de recherches portant sur des enjeux environnementaux n’apportent pratiquement rien au débat de fond sur l’attribution des changements climatiques récents (Willie Soon), sur la pertinence d’un projet de cimenterie (CQDE, EVP), etc., pas plus que sur la gestion des risques qu’ils amènent. Au mieux, ils en disent long sur la tendance des accusateurs à faire de la projection, diraient les psychanalystes.

Dans la série de tactiques douteuses de l’argumentaire, je vous rappelle donc une évidence: tirer sur le messager est du même acabit que brandir le spectre du point Godwin ou du principe de précaution et démasque une tendance au totalitarisme intellectuel. On détourne l’attention vers des aspects croustillants, tentant de discréditer ou de museler le propos adverse, sans jouer sur le fond des arguments défendus par les camps opposés.

Il est temps d’être vigoureusement indifférent devant ces potins et de revenir à la base. Qu’est-ce qu’il propose comme théorie climatique, ce Willie Soon? Quelle est la provenance de ses données, la méthode d’analyse utilisée et le fondement logique de ses conclusions? Quelles sont les principales critiques et comment ce chercheur y a-t-il répondu? Ne pas poser ces questions, c’est y répondre.

1 Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

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  1. Publié le 20 mars 2015 | Par Pascal Lapointe

    J’ai écrit: «Smolin insiste sur le poids que finit par acquérir un corpus de recherche, une fois que ce corpus a suffisamment grossi et a été suffisamment validé et revalidé».
    Vous écrivez que votre perception diffère parce que selon Smolin «La théorie des cordes est une belle construction mathématique, mais elle serait très difficile sinon impossible à tester».

    Or, nous disons la même chose: la théorie des cordes, selon Smolin, ne serait pas valide parce que, justement, elle ne peut pas être validée et revalidée.

    Là où vous glissez très loin de ce qu'a avancé Smolin, c’est lorsque vous utilisez cet exemple pour suggérer que la climatologie serait au même niveau que la physique théorique. Suggérer que la théorie des super-cordes cosmiques, qui nécessiterait hypothétiquement un type de technologie qu’on n’est même pas capable d’imaginer, serait au même niveau que les modèles climatiques, c'est un peu gros. J'aime bien quelqu'un qui joue la carte de la provoc, mais là, ça ne fait pas sérieux.
  2. Publié le 17 mars 2015 | Par André Desrochers

    @ Pascal Lapointe: En effet, le corpus de toute discipline est toujours insuffisant, et c'est vrai aussi pour la biologie de l'évolution, un domaine vaste qui ne se réduit pas, bien sûr, à la logique de base derrière la théorie expliquant l'évolution par la sélection naturelle. Je ne connais pas l'œuvre de Behe et d'emblée je ne peux pas la rejeter. Mais je peux affirmer que Behe ou nulle autre personne ne peux rejeter l'idée que s'il existe 1) une variabilité phénotypique entre les individus d'une population, 2) cette variabilité est au moins en partie due à des caractères héritables et 3) qu'il existe une compétition pour les ressources auxquelles cette variabilité confère un accès différent, il s'ensuivra une évolution par sélection naturelle. C'est là, en mes mots, sans doute imparfaits, l'idée de base de Darwin. Aucune forme d'obfuscation ne pourra falsifier cette idée, car elle relève davantage de la preuve logique que du dogme. Mais de là à dire que l'on pourrait donner le 4% de vacances à tous les biologistes de l'évolution, il y a un seuil que je ne franchis pas. Par exemple, on gagne à découvrir de nouveaux fossiles. Je travaille moi-même sur les réponses évolutives des oiseaux à la fragmentation des habitats.
    Quant à votre question sur la décision «d'un commun accord» –cette approche relève davantage de la politique que de la science. Votre compréhension de Smolin diffère de la mienne. Smolin affirme que la théorie des cordes, bien qu'intéressante, a pris des allures de dogmes et la non-adhésion à ce dogme est en train de fermer des portes à de jeunes physiciens prometteurs qui osent voir les choses différemment. La théorie des cordes, selon Smolin, est une belle construction mathématique, mais elle serait très difficile sinon impossible à tester, donc loin d'avoir été «validée et revalidée». Tiens, cela ressemble à la théorie anthropique du réchauffement climatique, dont la performance boiteuse des modèles de simulation et l'incertitude éléphantesque sur le coefficient de sensibilité climatique sont des aspects qui font sourciller plusieurs, incluant moi-même.
    À propos de ce Willie Soon, je répète que je ne porte pas de jugement sur la rigueur de ses travaux, ne les ayant pas lus. Je n'ai pas lu les critiques scientifiques de ses travaux non plus (je ne parle pas des attaques personnelles), je ne peux donc pas les juger. J'en ai contre ceux qui, du haut de l'estrade, prennent partie pour un ou l'autre simplement parce qu'il est «dans son camp».
    Pour terminer, je vois que Soon est coauteur d'un nouvel article dans Nature Geoscience. Il sera sans doute critiqué par les tenants de l'école de pensée alarmiste, tout comme les nouvelles publications «alarmistes» sont systématiquement critiquées par les climatosceptiques. Et c'est très bien ainsi, pourvu que l'on se retienne de discréditer une étude ou un chercheur sur la seule base du financement ce qui était, je vous le rappelle, l'idée de base de mon billet.
  3. Publié le 16 mars 2015 | Par Pascal Lapointe

    Le sens des dernières phrases de mon dernier commentaire était le suivant: personne, à moins d'être biologiste de l'évolution, ne peut s'autoproclamer assez compétent pour réfuter point par point les arguments d'un Michael Behe (scientifique créationniste), à moins d’y passer un temps énorme que la plupart d’entre nous n’avons pas. Or, puisque vous venez d’admettre que le corpus de toute discipline est toujours insuffisant, on peut en déduire qu’il en est de même autant pour la biologie de l'évolution que pour la climatologie.

    D’où ma question: sur quelle base, la plus objective possible, pouvons-nous décider d’un commun accord qu'il n'y a pas de raison de traiter de «dogme» le corpus de l'évolution, mais qu'il y a matière à employer le mot dogme pour parler du réchauffement climatique anthropique. J'ai bien lu Kuhn et Smolin, et ils ne fournissent pas la réponse que vous suggérez: Smolin, au contraire, insiste lourdement sur le poids que finit par acquérir un corpus de recherche, une fois que ce corpus a suffisamment grossi et a été suffisamment validé et revalidé. Autrement dit, ce n’est pas en fonction de ce qui nous semble logique ou élégant qu’on devrait dire que telle théorie sur la structure de l’univers est injustement traitée. On doit se demander si ceux qui la défendent ou la critiquent ont apporté suffisamment d’eau au moulin.

    Je suis sûr que tout ce que je viens de dire vous semble très banal. J’essaie donc de comprendre comment, en tant que chercheur qui défend comme une évidence la démarche scientifique la plus rigoureuse possible, comment vous pouvez, le plus objectivement possible, laisser croire que la théorie du soleil défendue par Willie Soon pourrait ne jamais avoir été convenablement étudiée et réfutée.
  4. Publié le 13 mars 2015 | Par André Desrochers

    @ Pascal Lapointe. Je ne suis pas votre logique dans les 2 premières phrases de votre dernier commentaire, mais bon. Le corpus de recherche en climatologie, comme dans toutes les disciplines, sera toujours «insuffisant». Et personne n'est obligé d'«écouter» Willie Soon, pas plus que d'autres excités comme Trenberth et Mann. Je suis certainement assez compétent pour réfuter la thèse créationniste sans invoquer un argument d'autorité, idem pour l'astrologie. Je ne le suis pas par contre pour monter en dogme les écrits du GIEC. Je vous invite à lire Peters (A critique for Ecology) sur les prémisses et le caractère inattaquable de l'idée de Darwin. Pour le reste, un peu de Kuhn (The Structure of Scientific Revolutions) ou plus récemment, Smolin (The Trouble with Physics) pourrait alimenter votre réflexion.
  5. Publié le 13 mars 2015 | Par Pascal Lapointe

    «L'évolution par sélection naturelle est une construction logique inattaquable basée sur 3 prémisses simples.» Si la science était construite sur des logiques ou des prémisses simples, on croirait encore que le Soleil tourne autour de la Terre. Je présume qu'en tant que chercheur, vous préférez plutôt partir du principe que c'est un corpus de recherche qui, à un moment donné, fournit une base solide (et non «inattaquable», n'est-ce pas?). Du coup, la question reste posée: alors que vous présumez que le corpus de recherche en climatologie est insuffisant et qu'il faut écouter Willie Soon sur la base du fait que vous n'avez pas les compétences pour juger de ses théories, sur quelle base jugez-vous que vous êtes compétent pour ne pas avoir à juger les théories des Michael Behe et autres scientifiques créationnistes?
  6. Publié le 13 mars 2015 | Par André Desrochers

    @ Pascal Lapointe. Justement dans le cas des créationnistes et des astrologues (vous avez oublié les «flat Earth scientists»), il est facile de les discréditer en s'attaquant à leurs arguments plutôt qu'au messager. L'évolution par sélection naturelle est une construction logique inattaquable basée sur 3 prémisses simples. L'astrologie fait appel à des notions qui défient les fondements de la physique. Quand il est moins facile de démolir une hypothèse, comme dans le cas de plusieurs aspects de la science climatique, les attaques personnelles deviennent une arme attrayante. Je vois cela comme le reflet d'une insécurité dans cette science encore très immature, dont les découvertes ne cessent de surprendre (juste un exemple: Stephens et al (2015), Rev. Geophys., 53, doi:10.1002/2014RG000449). Contrairement aux Naomi Klein de ce monde, Willie Soon est aux dernières nouvelles un scientifique, et il a le droit de proposer des idées sans se faire attaquer personnellement.
  7. Publié le 12 mars 2015 | Par Pascal Lapointe

    André, se méfier des «interprétations des chercheurs dont les motivations sont biaisées», c'est très bien. Mais en tant que chercheur, j'imagine que vous ne diriez pas la même chose des biologistes face aux créationnistes ou des astronomes face aux astrologues. Vous avez, comme tout le monde, un seuil de tolérance à partir duquel vous reconnaissez qu'une position «minoritaire» ne vaut pas la peine d'être défendue avec la même ardeur. Donc, si vous arrivez à nous faire comprendre sur quoi vous vous basez pour prétendre qu'un Willie Soon, lui, mérite d'être défendu, vous aurez peut-être ouvert un espace de dialogue sur la façon dont le savoir scientifique se construit.
  8. Publié le 9 mars 2015 | Par M. Sicotte

    Je ne suis pas expert non plus. Je vois deux possibilités concernant M. Soon, qui exprime semble-t-il des vues scientifiques très minoritaires: soit c’est un esprit éclairé dont le génie est méconnu, soit un scientifique médiocre propulsé à l’avant-scène pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le mérite scientifique. Concernant la première option, des génies méconnus, en science, il n’y en a pas eu beaucoup. Quand je parle de science, pour les fins de la discussion, j’exclus les sciences humaines, les domaines plus subjectifs (parmi lesquels je range, subjectivement, l’écologie), et les associations de présentateurs de météo américains. Des scientifiques qui se sont exprimés à un contre 25 (parmi les pairs) et dont on a reconnu par la suite qu’ils avaient raison, je n’en connais pas. On est pas dans «Rocky» quand même, ni à Blue Bonnets, ni à Wall Street. La seconde option me semble plus vraisemblable. Des gens qui se valorisent en disant le contraire des autres, il y en a dans tous les domaines, et il va toujours y en avoir d’autres pour les écouter ou se servir d’eux.
    Pour le financement, les industriels sont loin d’être des épais, et ils vont s’assurer au départ de mettre leur argent à la bonne place. Ceux qui travaillent dans des domaines liés à des industries controversées savent ça. Donc effectivement le chercheur peut très bien être de bonne foi même si il est financé par l’industrie. Mais le résultat reste le même: des théories scientifiques largement discréditées et inoffensives, qui sont maintenues en vie artificiellement par des gens ou des organisations qui n’ont aucun intérêt pour la science.
    Bonne continuation!
  9. Publié le 6 mars 2015 | Par André Desrochers

    @ Pascal Lapointe: Je n'ai jamais affirmé que l'on ne s'est pas questionné sur la faiblesse des conclusions de Soon. C'est clair qu'une armée de chercheurs ne doivent pas être contents des résultats et des interprétations de Soon, puisqu'elles remettent en question leurs théories préférées. Rien de nouveau là-dedans. Je ne porterai pas de jugement sur les fondements des conclusions de Soon, surtout pas en me basant sur les dires d'autres chercheurs qui ont intérêt à discréditer ses idées. À défaut de maîtriser les concepts liant le rayonnement solaire et l'atmosphère terrestre (Soon est un spécialiste du soleil), je préfère me baser sur des faits simples et interprétables (p.ex., les ratés des modèles climatiques) et me méfier des interprétations des chercheurs dont les motivations sont biaisées.
  10. Publié le 6 mars 2015 | Par Pascal Lapointe

    Concernant Willie Soon, il est faux de croire qu'on n'avait jamais questionné la faiblesse de ses conclusions depuis 10 ans. Celles-ci avaient au contraire été maintes et maintes fois décortiquées, et pointées pour leur vacuité. Le fait qu'il fasse les manchettes maintenant est l'équivalent du dernier clou dans le cercueil plutôt qu'un détournement du débat.