Le magazine Contact

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Printemps 2008

Cure de jouvence pour la Bibliothèque

Grâce aux donateurs, la Bibliothèque connaît une vague de modernisation technologique physique.

Se voir remettre un livre rare par un robot, trois minutes après l’avoir commandé au comptoir, est-ce de la fiction? Plus pour très longtemps. Les responsables de la Bibliothèque de l’Université s’apprêtent à construire un entrepôt informatisé: un rayonnage compact de boîtes métalliques remplies de livres, dressé sur près de 10m de hauteur, sans perte d’espace. Un robot transportera les boîtes, à la demande du préposé.

 «Notre objectif est de densifier les livres et non de nous en départir, explique Silvie Delorme, directrice de la Bibliothèque. L’entrepôt informatisé permet de garder sur place une grande quantité de documents, même ceux qui sont peu demandés.»
 
Cet entrepôt fait partie de la cure de rajeunissement de la Bibliothèque, qui débutera en 2009 et touchera les installations des pavillons Jean-Charles-Bonenfant et Alexandre-Vachon. Un chambardement physique qui s’ajoutera aux adaptations technologiques réalisées ces dernières années et à d’autres en cours: accès aux livres obligatoires en ligne, numérisation des documents, portail Internet rehaussé, etc. C’est grâce aux dons consentis* par les diplômés et les membres du personnel de l’Université qu’une partie de ces adaptations a pu être réalisée.

La bibliothèque de demain
Les réorganisations physiques sont dictées tantôt par l’audace, tantôt par la nécessité, le plus souvent par un mélange des deux. Certains équipements sont carrément vétustes. Par exemple, les petites tables de travail, qui datent d’une quarantaine d’années: les étudiants ne peuvent y déposer à la fois leur ordinateur portable et des documents… De plus, fait observer la directrice, les rayonnages empiètent sur les aires de travail. Les livres envoyés à l’entrepôt libéreront beaucoup d’espace, qui sera réaménagé pour les besoins d’aujourd’hui: salles fermées dotées d’écrans géants pour le travail en équipe, espaces silencieux pour le travail personnel, fauteuils confortables pour la lecture, etc.
Silvie Delorme a le souci d’une cohabitation harmonieuse des livres et des gens.

«L’espace réaménagé sera très convivial, invitant, lumineux, pour que le monde ait envie de venir travailler et échanger», précise-t-elle. Le plaisir du bouquinage dans les rayons restera intact. Sans connaître l’ampleur exacte des sommes à investir, Mme Delorme estime le coût de ce branle-bas à quelques dizaines de millions de dollars.

Adaptation réussie
Avant même de toucher aux espaces, la Bibliothèque vivait déjà de profonds changements… virtuels! Au cours de la dernière décennie, on y a acquis 30 000 livres électroniques (e-books). Côté numérisation, 1800 thèses et mémoires sont aujourd’hui accessibles en ligne et le travail suit son cours avec livres anciens et revues savantes. Et pour la rentrée 2008, beaucoup d’étudiants auront accès aux livres obligatoires sous forme électronique, par l’entremise du site Internet de la Bibliothèque.

Quoi encore? Depuis deux ans, sur ce site, dix portails thématiques (arts, agriculture, droit, etc.) suggèrent des documents, revues, banques de données, sites con­nexes ou personnes-ressources. Il s’agit d’une prérecherche approfondie et mise à jour fréquemment. Même la Bibliothèque nationale de France y dirige «toute personne débutant une recherche dans le domaine concerné». Le site offre aussi un abonnement qui permet à l’usager d’être avisé lors de l’acquisition de nouveautés –livres, musique ou DVD– dans son domaine d’intérêt (fils RSS).

«Plus l’accès au savoir par la Bibliothèque va être grand, plus l’Université pourra être à la fine pointe, considère Silvie Delorme. Tout en offrant du contenu en ligne, la Bibliothèque doit rester un lieu physique d’apprentissage, de créativité, un lieu intellectuel riche, vivant et animé pour que les étudiants aient le goût d’aller plus loin.»

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IL Y A LONGTEMPS QUE JE T’AIME
Le Fonds de développement de la Bibliothèque ne cesse de conquérir les cœurs. En dix ans, près de 3 millions$ ont été recueillis. Les deux tiers de cette somme proviennent d’environ 4900 personnes, dont plusieurs ont donné de façon récurrente. Vingt-cinq entreprises accordent l’autre tiers. L’an dernier, 70% des donateurs au Fonds de développement de la Bibliothèque étaient issus de la communauté universitaire.
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