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Hiver 2015

La course à pied selon trois diplômés

Des diplômés témoignent de l'état de la course à pied en France, aux États-Unis et en Suisse.

Ces témoignages s’inscrivent dans la suite de l’article Activité physique: l’envers du décor.

28_a_150x200France: du sport plutôt que des médicaments
«Depuis une dizaine d’années, la pratique de la course à pied s’est largement diffusée en France, dans toutes les couches sociales», observe Arnauld Lastel (Sciences de l’activité physique 1994), directeur des sports à Mont-Saint-Aignan (Normandie) et vice-président du Comité régional olympique et sportif de Haute-Normandie.

M. Lastel rappelle qu’en France, ce sont les clubs sportifs, particulièrement d’athlétisme, qui organisent des courses sur route (du 10 km au marathon, et même plus) ou dans des sentiers. «Au cours de ces manifestations, explique-t-il, sportifs d’expérience et novices se retrouvent, soit pour établir un chrono, soit simplement pour participer selon leurs capacités physiques. De plus, les clubs d’athlétisme développent des sections “sport santé” destinées à un public en quête d’hygiène de vie et de bien-être, sans contraintes de performances.» Il y a aussi plusieurs coureurs qui, sans passer par les clubs, utilisent des parcours «pour des footings où chacun trouve sa cadence et son plaisir».

La popularité actuelle de la course est, selon lui, stimulée à la fois par la mode et par des politiques publiques qu’on peut traduire par le slogan «Prescrire du sport plutôt que des médicaments». Arnauld Lastel applique lui-même la recette. «Après une carrière au soccer, je cours très régulièrement avec des amis, de manière spontanée, en plus de participer à une dizaine de courses par année. Cela contribue à mon équilibre physique et psychique.» Puis, il importe aussi de se ménager des périodes à ne rien faire pour se reposer, ajoute-t-il.

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États-Unis: la course pour lutter contre la sédentarité

Dominique Banville (Éducation physique 1990; Sciences de l’activité physique 1994 et 1998) est aux premières loges d’un phénomène géant aux États-Unis: l’augmentation du nombre de personnes qui participent à des courses. La directrice de la Division of Health and Human Performance à l’Université George Mason, en banlieue de Washington, en donne un portrait chiffré. «Selon Running USA, le nombre de ceux qui ont terminé une course officielle en 1990 était d’environ 4,8 millions, contre 19 millions en 2013. Le nombre de femmes a particulièrement augmenté, passant de 1,2 million en 1990, à 10,8 millions en 2013.» Les courses non traditionnelles, telles la «Color Run» et la «Tough Mudder», connaissent la même croissance, attirant quatre millions de participants en 2013.

Pour l’universitaire, ces statistiques sont encourageantes du point de vue de la lutte à la sédentarité. «Par contre, rappelle-t-elle, la course à pied cause bel et bien des blessures, les plus communes touchant les genoux (40%) et les pieds –plus spécifiquement l’inflammation du fascia plantaire (15%) et du tendon d’Achille (11%).»

Dominique Banville a elle-même dû délaisser la course à cause de douleurs aux genoux, tout en restant active. «Je suis passée à la marche rapide pour éliminer la phase aérienne du mouvement de course qui crée le plus de problèmes aux articulations. Je joue également au golf et au curling.»

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28_c_150x200Suisse: la randonnée fait partie du mode de vie
«Les Suisses sont très choyés d’avoir, à l’année, des sentiers absolument pittoresques et jamais enneigés», soupire Sarah-Eve Pelletier (Droit 2008) qui a été conseillère au service de télévision et de marketing du Comité international olympique, entre 2010 et 2014. «À Lausanne, poursuit-elle, je pouvais courir aux abords du Lac Léman avec une superbe vue sur les Alpes.» Et la population en profite! La marche, la course et la randonnée font partie du mode de vie, note Mme Pelletier; chaque Suisse s’y adonne à son rythme.

Côté jogging, la tendance est aux grandes manifestations sportives: «Il y a un véritable engouement pour les courses populaires, dont certaines peuvent regrouper 40 000 coureurs de tous âges (enfants, adultes et retraités).»

Depuis peu adepte de la course à pied, après avoir longtemps pratiqué la nage synchronisée de haut niveau, Sarah-Eve Pelletier a participé aux marathons de Paris en 2012 et de Berlin en 2013, mais a récemment délaissé les longues distances. «Je préfère maintenant les fun runs qui se font dans un esprit non compétitif, en équipe ou avec une thématique particulière comme les courses de Noël, costumées ou à obstacles. Sinon, je continue évidemment les randonnées et les balades avec mon chien.» 

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