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Hiver 2016

Les Cent-Associés, version du XXIe siècle

Inspirés par l'histoire du Québec, des donateurs d'aujourd'hui misent sur l'avenir.

Les Cent-Associés sont de retour! Cette compagnie qui a marqué le patrimoine québécois sera bientôt remise au goût du jour par un groupe de 100 donateurs d’exception mobilisés au bénéfice de l’Université Laval.

Faisons d’abord un saut dans le temps. Aux débuts de la colonisation française en Amérique, des gens de vision se sont réunis afin de soutenir la croissance et le développement de la Nouvelle-France. Ainsi fut créée, en 1627, la Compagnie des Cent-Associés. Elle regroupait une centaine d’actionnaires, notamment des marchands et des aristocrates, dont Samuel de Champlain et Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu et principal ministre du roi Louis XIII. Ces personnes d’influence avaient décidé d’appuyer le développement de la colonie en avançant un capital de départ de 3000 livres françaises chacun. La somme, substantielle à l’époque, le serait encore aujourd’hui: en devises actuelles, elle équivaudrait à 1 M$.

Or, c’est précisément ce montant minimal que chacun des 100 donateurs d’un groupe en formation, animé par l’esprit entrepreneurial des pionniers, s’engage à verser comme don planifié dans le cadre de la Grande campagne de financement de l’Université Laval. D’où l’idée de les nommer «Les Cent-Associés».

Un projet qui emballe
Avant même que le programme soit rendu public –son annonce officielle se fera lors du lancement de la Grande campagne, cet hiver– 10 personnes avaient signé une entente confirmant leur adhésion. Parmi elles, Éric Dupont, co­fondateur d’Immanence Intégrale Dermo-Correction. Le scientifique, entrepreneur, philanthrope artiste-peintre et Grand diplômé 2013 a participé activement à la création de ce volet élite. «Le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget, m’a proposé ce projet ambitieux, explique-t-il. La démarche m’a semblé géniale. C’est du jamais vu et je suis très fier d’avoir été la bougie d’allumage d’une idée mobilisatrice qui va permettre de faire la différence.»

Ardent défenseur de la philanthropie planifiée, Éric Dupont croit que ce type de générosité deviendra de plus en plus populaire. «Cette manière de donner a été négligée par le passé, les gens croyant devoir attendre leurs derniers jours pour léguer une partie de leurs biens, estime-t-il. Mais pourquoi ne pas y penser alors que nous sommes en pleine possession de nos moyens?» Selon lui, les prochaines décennies seront davantage marquées par les transferts générationnels de fortune. «Si chacun donnait, sans pour autant vider ses poches ou brimer sa famille, jusqu’à 10% de son avoir à une ou à des causes qui lui tiennent à cœur, ce serait des millions, voire des milliards de dollars, qu’on pourrait investir dans l’avancement de la société.»

De l’avis de cet important mécène, le meilleur moyen d’être un artisan de changement est de s’impliquer. «Il va de soi qu’au terme de nos études, nous avons peu d’argent, admet-il. Par contre, nous avons du temps et des idées que nous pouvons mettre au profit de différentes causes.» La suite est une affaire logique, dans la perspective d’Éric Dupont. «Au fur et à mesure qu’on gagne en crédibilité, explique-t-il, on accepte des présidences d’honneur pour que nos actions aient une plus grande portée. Plus tard, on est en mesure d’appuyer financièrement telle ou telle cause. Enfin, quand notre situation est bien établie, on peut penser à faire son testament social.» Voilà comment se trace le chemin qui aura une incidence sur le développement de la société de demain. 

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