LA VITAMINE E EN CAPSULES: AUX DOUCHES!

    La prise de capsules de vitamine E n’est pas la solution pour se prémunir contre une récidive de cancer ou de maladie cardiovasculaire. C’est ce que viennent de démontrer deux études auxquelles ont participé des chercheurs de la Faculté de médecine, notamment Isabelle Bairati et Gilles Dagenais.

Dans un cas, rapporté dans l’édition d’avril du Journal of the National Cancer, les suppléments de vitamine E ont grandement augmenté le risque de récidive chez des sujets ayant déjà souffert d’un premier cancer.

L’autre recherche a pour sa part impliqué 9541 patients souffrant de diabète ou de maladies cardiovasculaires. Sa conclusion, publiée en mars dans le Journal of the American Medical Association: malgré ses propriétés antioxydantes, la vitamine E prise chaque jour sous forme de suppléments ne diminue pas l’incidence de maladies cardiovasculaires graves chez ces patients ; elle a même légèrement augmenté le risque d’insuffisance cardiaque.

Une étude plus vaste est en cours pour connaître l’effet des capsules de vitamine E sur les personnes en bonne santé.

DES RÉSIDUS CONTRE L’EFFET DE SERRE

    Dans le sud du Québec, plus de 22 km² sont recouverts de résidus des mines d’amiante. Blessantes pour la vue, ces montagnes chauves pourraient cependant faire œuvre utile, s’il n’en tient qu’à Georges Beaudouin, professeur du Département de géologie et génie géologique.

En effet, le magnésium contenu dans ces résidus réagit naturellement avec le CO₂ atmosphérique, principal gaz à effet de serre issu de l’activité humaine. La réaction avec le magnésium produit un nouveau minerai appelé hydromagnésite, dans lequel le CO₂ est immobilisé à perpétuité.

Le processus se réalise sans aide, et les travaux récents d’un étudiant-chercheur, Rémi Fiola, évaluent à près de 2 millions de tonnes de CO₂, le total des gaz séquestrés depuis l’ouverture de la première mine. M. Beaudouin croit toutefois qu’en améliorant les conditions du processus, les résidus pourraient faire beaucoup mieux.

LE THG, DE LA PURE DOPE

    Malgré les prétentions du laboratoire américain qui le produisait, le THG, impliqué dans un scandale de dopage sportif en 2003, n’a rien d’un supplément alimentaire! Il porte plutôt la même signature génomique que le plus puissant androgène naturel –la DHT (dihydrotestostérone), vient de démontrer l’équipe de Fernand Labrie du Centre de recherche du CHUL.

Dans un article du Journal of Endocinology, les chercheurs rapportent les effet similaires des deux substances sur les tissus sensibles aux endrogènes, chez le rat, notamment sur des muscles des pattes et de l’anus. On ignore tout des risques associés à la prise de ce stéroïde indétectable ; on soupçonne pourtant plusieurs athlètes américains d’en avoir consommé pour améliorer leurs performances. Parmi eux figure la sprinter et ex-championne olympique Marion Jones.

HYPERTENSION DE GROSSESSE: PREMIER SIGNAL

    Les femmes souffrant d’hypertension pendant leur première grossesse sont-elles plus à risque de développer une maladie cardiovasculaire plus tard dans leur vie? C’est ce que laissent penser les conclusions d’une expérience menée sur 336 femmes dans la trentaine, huit ans après leur premier accouchement, et dont la moitié avaient été victimes d’hypertension de grossesse.

Ces dernières, a découvert l’équipe de Jean-Claude Forest, de la Faculté de médecine, présentent plus souvent (20%) que les autres participantes (4%) des caractéristiques associées à un risque de maladies cardiovasculaires: obésité abdominale, pression artérielle augmentée, taux sanguin de sucre élevé, diminution du «bon cholestérol» et augmentation de la concentration sanguine des triglycérides. Pour celles qui en souffrent, l’hypertension de grossesse serait donc un premier signal. De quoi passer aussitôt en mode préventif!
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