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Automne 2017

On cherche, on trouve

Des résultats de recherche sur un vêtement doté d'une fibre optique, des insecticides nuisibles aux abeilles et plus...

T-shirt intelligent
Une équipe du Centre d’optique, photonique et laser (COPL) a créé un vêtement capable de mesurer à distance et en temps réel la fréquence respiratoire de la personne qui le porte. Cette percée, décrite dans la revue Sensors, ouvre la voie à la fabrication de vêtements intelligents utiles pour diagnostiquer ou surveiller différents problèmes pulmonaires. «Les personnes atteintes d’asthme, d’apnée du sommeil ou de maladie pulmonaire obstructive chronique, de même que les nouveau-nés, pourraient profiter de cette avancée», fait valoir le responsable de l’équipe, Younès Messaddeq. La pièce maîtresse: une antenne fixée sur le vêtement au niveau de la poitrine, faite d’une fibre optique creuse, protégée par une couche de polymère en surface, et dont la paroi intérieure est recouverte d’une mince couche d’argent. Cette antenne sert à capter les mouvements respiratoires et à transmettre les données au téléphone intelligent de l’utilisateur ou à un ordinateur situé à proximité.

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Insecticides contre abeilles
Un autre article démontrant les effets néfastes des insecticides de la famille des néonicotinoïdes sur les abeilles vient de paraître dans la revue Science. On y rapporte les résultats de deux expériences menées par l’équipe de Valérie Fournier, professeure au Département de phytologie, et de collègues ontariens. L’une a permis de recueillir des données pendant 12  semaines sur 4  colonies exposées à des doses de néo­cotinoïdes correspondant à celles enregistrées à proximité des champs de maïs contenant ces insecticides: elle montre que la longévité des ouvrières se nourissant de pollen contaminé pendant les 9  premiers jours de leur vie larvaire était réduite de 23% par rapport au groupe témoin. Et dans une expérience précédente où les chercheurs ont étudié 25  colonies installées à moins de 50  m d’un champ de maïs contenant l’insecticide et 25 autres éloignées de plus de 3 km, le pourcentage de colonies sans reine était 2 fois plus élevé dans le premier groupe.

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Une collaboration physiothérapeute-médecin
Pour un retour au jeu sécuritaire des jeunes sportifs qui ont subi une commotion cérébrale, l’intervention directe d’un médecin n’est pas toujours nécessaire. C’est ce que démontre une étude supervisée par Pierre Frémont, professeur à la Faculté de médecine, et publiée dans le British Journal of Sports Medicine. Les chercheurs ont comparé la récurrence des symptômes de commotion cérébrale après un retour au jeu sans restriction chez 119 joueurs de football âgés de 11 à 17 ans qui avaient subi une commotion. Dans tous les cas, le retour était accordé selon le protocole du regroupement international Concussion in Sport Group. L’étude a couvert deux saisons au cours desquelles les décisions de retour au jeu étaient prises par un médecin et deux où la physiothérapeute de l’équipe s’acquittait de cette tâche, en se référant à un médecin pour les rares cas problématiques. Cette dernière formule pourrait désormais être privilégiée puisqu’aucune différence significative entre les deux n’a été notée.

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Champignons au menu des cerfs
Une étude réalisée à Anticosti vient bousculer ce qu’on savait à propos de l’appétit des cerfs de Virginie pour les champignons: ces cervidés consommeraient plus de 500 espèces de champignons. Réalisée par l’étudiante-chercheuse Myriam Cadotte, sous la direction de Steeve Côté, du Département de biologie, et de Jean Bérubé, du Centre de foresterie des Laurentides, l’étude a permis de récolter le contenu intestinal de 144 cerfs abattus par des chasseurs sur l’île d’Anticosti, en 2014 et en 2015. Des analyses en laboratoire y ont révélé des traces de quelque 5000 espèces de champignons, dont une majorité auraient été ingérés indirectement. Par contre, 583 espèces étaient suffisamment abondantes dans les fèces pour conclure qu’elles sont consommées directement par les cerfs, qui y puisent phosphore et protéines.

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Mieux doser l’oxygène
Un système d’oxygénothérapie développé par des chercheurs de la Faculté de médecine et de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) pourrait générer des économies et assurer de meilleurs soins, selon une étude menée par une équipe de l’IUCPQ et des économistes de l’Université de Sherbrooke. Commercialisé sous le nom de FreeO2, ce système ajuste automatiquement la quantité d’oxygène administrée à un patient en fonction des recommandations du médecin. Il vise à remplacer le débitmètre à bille. Les chercheurs ont comparé les 2 méthodes chez 47 personnes hospitalisées en raison d’une exacerbation de leur maladie pulmonaire obstructive chronique. Résultat: les concentrations d’oxygène restaient à l’intérieur des cibles 84% du temps chez les patients du groupe FreeO2 contre 48% dans l’autre groupe. Quant aux coûts pendant le séjour à l’hôpital et les 180 jours suivants, ils sont 21% plus bas dans le groupe FreeO2, entre autres parce que la durée moyenne du séjour à l’hôpital est réduite de 2,6 jours.

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