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Hiver 2015

Une affaire de famille

Par leur don, deux médecins soulignent l'importance de la vision artificielle dans leur pratique... et dans leur vie familiale.

Hélène Otis et Gilles Lalonde avec une partie de leur famille. Photo Marc Robitaille

Hélène Otis et Gilles Lalonde avec une partie de leur famille. Photo Marc Robitaille

Pourquoi un couple de médecins choisit-il de donner au Département de génie électrique et de génie informatique? Tout simplement parce qu’au Département, des cerveaux s’activent pour créer des appareils de vision artificielle et pour repousser toujours plus loin les limites du savoir dans ce domaine, qui est intimement lié au milieu médical.

En juillet 2014, les époux Gilles Lalonde et Hélène Otis, tous deux médecins, ont créé le Fonds Otis-Lalonde en vision artificielle qu’ils ont pourvu d’un capital de 250 000$. Ce fonds permettra d’offrir des bourses à des étudiants de 2e et 3e cycles en génie électrique et génie informatique pour favoriser leur participation à des conférences ou à des stages internationaux en vision artificielle. Cette technologie, aussi appelée vision par ordinateur, a des applications dans de très nombreux domaines. Elle permet à un appareil d’analyser, traiter et comprendre les images prises par caméra ou par d’autres systèmes.

Vision de famille
La vision artificielle est aussi une affaire de famille. Que ce soit pour établir le diagnostic d’une maladie oculaire ou obtenir une image claire par mammographie, le couple Otis-Lalonde et ses trois enfants recourent quotidiennement à des instruments associés à la vision artificielle.

Les cinq membres de la famille sont diplômés de l’Université Laval. Gilles Lalonde est ophtalmologiste au Centre universitaire d’ophtalmologie du CHU de Québec alors qu’Hélène Otis est médecin retraitée du Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia. Leurs enfants? Geneviève, anesthésiste, Catherine, radiologiste, et Jean-François, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de l’Université. C’est d’ailleurs le travail de ce dernier qui a inspiré un tel don.

«La vision artificielle a notamment révolutionné toute la réadaptation des gens qui ont des problèmes visuels, rapporte Gilles Lalonde. Jusqu’en 2006, le seul recours du médecin lors d’un diagnostic de dégénérescence maculaire, principale cause de la cécité, était de donner une petite tape sur l’épaule du patient et de dire “ Désolé, il n’y a rien à faire ”. Aujourd’hui, il existe des traitements qui améliorent la santé de l’œil avec peu d’effets secondaires. Si les patients sont mieux soignés aujourd’hui, ce n’est pas seulement grâce à nous, les médecins, mais aussi grâce aux ingénieurs qui ont travaillé en arrière-scène.»

En stimulant la participation d’étudiants à des événements internationaux par l’octroi de bourses, le couple Otis-Lalonde souhaite augmenter le rayonnement de la recherche qui se fait ici. «L’Université Laval doit se montrer et faire connaître ses recherches, car le succès attire le succès», affirme le Dr Lalonde.

D’autres raisons familiales
Les deux médecins ont aussi choisi de faire ce don pour inciter, indirectement, leurs enfants à redonner à leur alma mater en reconnaissance de la formation reçue.

De plus, la famille Otis-Lalonde éprouve beaucoup de gratitude envers l’Université qui, en 2006, a déployé tous les efforts nécessaires pour rapatrier Geneviève alors que la guerre se déclarait au Liban, au moment où l’étudiante y effectuait un stage organisé par la Faculté de médecine.

«C’est comme si l’Université m’avait ramené mon bébé de la guerre, confie M. Lalonde avec émotion. J’ai œuvré durant 30 ans dans l’environnement de l’Université, mais que celle-ci touche ma fibre paternelle a été un événement majeur, qui a accru mon sentiment d’appartenance. Les gens ont été extraordinaires!»

Le lien qui unit le couple Otis-Lalonde à l’Université Laval est encore renforcé aujourd’hui par ce don généreux, qui permettra un meilleur rayonnement de l’établissement et de ses étudiants ainsi que plus d’avancées en vision artificielle, pour la santé de tous.

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  1. Publié le 31 décembre 2018 | Par Mychel Poirier

    Félicitations Hélène pour ce beau parcours.....de beaux souvenirs de Cap-Rouge :)

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