Archives des Le trésor végétal - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Fri, 16 Nov 2018 18:54:34 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Jardiner, c’est voter! http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/jardiner-cest-voter/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/jardiner-cest-voter/#respond Wed, 18 Apr 2018 14:10:58 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=30005809 Les parcelles communautaires affichent des listes d’attente, les centres jardins pullulent: le jardinage et l’autoculture sont populaires. Au-delà du loisir, ils portent le désir qu’ont les gens de regagner du pouvoir sur ce qu’ils consomment. Désormais, jardiner, c’est plus que …

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Les parcelles communautaires affichent des listes d’attente, les centres jardins pullulent: le jardinage et l’autoculture sont populaires. Au-delà du loisir, ils portent le désir qu’ont les gens de regagner du pouvoir sur ce qu’ils consomment. Désormais, jardiner, c’est plus que de faire pousser des aliments. C’est semer les graines du changement d’un système alimentaire dominé par l’industrie et par l’abus des ressources vers un autre, plus durable et responsable.

Professeure au Département d’anthropologie de l’Université Laval, Manon Boulianne 1 explique comment se cache, derrière le jardinage, un important pouvoir social et économique.

Manon Boulianne

Comment la pratique du jardinage s’est-elle développée au Québec?
L’apport des jardins domestiques a longtemps été crucial dans l’alimentation des gens. Mais, en complément, le jardinage a eu d’autres fonctions.

Par exemple, durant les deux guerres mondiales, au 20e siècle, le gouvernement canadien a incité les citoyennes et les citoyens, même celles et ceux vivant en milieu urbain, à cultiver des légumes pour s’auto-approvisionner en partie. Cela était présenté comme un geste patriotique contribuant à l’effort de guerre, car le Canada soutenait les alliés en expédiant de la nourriture en Europe. Moins la population canadienne achetait de légumes issus des fermes commerciales, plus on pouvait en exporter.

On peut donc dire que le jardinage a joué un rôle socioéconomique important sur le plan historique.
En effet. Une autre illustration de cela se trouve dans la réalité américaine. Ainsi, dans les années 1930, il y a eu aux États-Unis ce qu’on appelait des «jardins industriels». À l’époque, le choix du mot «industriel» était stratégique. Il était synonyme de progrès, de modernité. Les jardins industriels poursuivaient une mission d’intégration socioprofessionnelle et avaient pour but de renforcer le pouvoir d’agir des gens. Ils visaient essentiellement à occuper les chômeurs et à leur permettre d’assurer leur subsistance.

Ce concept était géré comme une entreprise; il impliquait un travail organisé, réfléchi, une division des tâches et des responsabilités. Ces jardins industriels n’ont pas existé au Québec comme tels, mais ils sont un peu les ancêtres de nos jardins collectifs, qui réfèrent aussi à de grandes parcelles cultivées en groupe. Toutefois, les jardins collectifs ne supposent pas de division du travail de façon organisée, bien qu’ils soient encadrés et exigent de l’animation supportée par un conseil d’administration. Les jardins communautaires, quant à eux, sont constitués de lopins de terre divisés et loués à des individus qui y cultivent ce qu’ils souhaitent, pour autant qu’ils respectent les règlements propres au jardin. Ce sont là deux formes de jardinage partagé qu’on trouve aujourd’hui chez nous.

Et ce jardinage partagé, comment a-t-il émergé?
Au Québec, le jardinage communautaire a pris son envol dans les années 1980. Le Tournesol, dans le quartier Saint-Sauveur, est l’un des premiers jardins communautaires lancé dans la région de Québec. Il a vu le jour dans un coin de la ville très bétonné. L’idée était alors de créer une oasis de verdure, et le Tournesol a bien réussi. La conscience écologique était également présente derrière cette initiative communautaire.

Les jardins collectifs, pour leur part, sont apparus au milieu des années 1990, dans un contexte de chômage élevé. Ils ont été mis de l’avant par des organisations souhaitant solutionner des problèmes d’insécurité alimentaire, mais également répondre à des préoccupations liées à l’environnement et à l’intégration sociale. Ainsi, de plus en plus de projets spécifiques ont vu le jour dans la province, notamment pour remplir une mission sociale d’insertion auprès de clientèles ciblées, comme les personnes avec des handicaps ou des immigrantes et des immigrants récents.

1 Manon Boulianne est aussi codirectrice du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues (GIRBa).

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Les plantes au secours de l’environnement http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/les-plantes-au-secours-de-lenvironnement/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/les-plantes-au-secours-de-lenvironnement/#respond Wed, 18 Apr 2018 14:10:21 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=30005846 Les enjeux environnementaux qui menacent nos ressources sont nombreux. Par exemple, devant l’explosion démographique, l’être humain doit repenser l’agriculture. D’ici 2050, nous serons entre 9,1 et 9,8 milliards d’habitants. Pour nourrir ces 2,5 milliards de nouvelles bouches, on se doit …

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Les enjeux environnementaux qui menacent nos ressources sont nombreux. Par exemple, devant l’explosion démographique, l’être humain doit repenser l’agriculture. D’ici 2050, nous serons entre 9,1 et 9,8 milliards d’habitants. Pour nourrir ces 2,5 milliards de nouvelles bouches, on se doit d’augmenter notre production alimentaire de 25%. Un défi d’autant plus difficile qu’il faut, en même temps, protéger nos réserves d’eau douce et continuer de réduire notre dépendance aux pesticides et aux engrais chimiques. Est-il possible de produire davantage sans épuiser nos terres et drainer nos cours d’eau? Oui, en exploitant les propriétés des plantes et des micro-organismes du sol, pensent différents experts du campus.

Les mycorhizes: les stars de l’agriculture de demain
Pour J.-André Fortin, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt1, l’avenir d’une agriculture durable passe indéniablement par les mycorhizes. Ces champignons microscopiques s’associent aux racines des plantes depuis 400 millions d’années. Ils ont aidé les végétaux marins à développer rapidement leurs racines pour s’adapter au milieu terrestre. Les deux partis, champignons et racines, tirent avantage de cette symbiose: les champignons mycorhiziens amènent des nutriments essentiels aux végétaux en échange de quoi ces derniers leur fournissent du sucre issu du processus de photosynthèse. «C’est comme cela que se nourrissent les plantes dans la nature, mais l’être humain fait comme si cette association n’existait pas!», s’indigne le professeur Fortin. Plus encore, les producteurs gavent leurs cultures d’engrais et de pesticides chimiques qui nuisent à la bonne relation entre les végétaux et les champignons. Se sentant inutiles, les champignons rompent en quelque sorte leur mariage.

J.-André Fortin

Pourtant, les mycorhizes ont fait leurs preuves. «À l’île d’Orléans, les producteurs de pommes de terre se faisaient souvent refuser leurs produits à cause de la gale, une maladie qui en affecte l’esthétique et donc le potentiel de vente, raconte J.-André Fortin. Depuis qu’ils ajoutent des mycorhizes aux champs, ils ont sauvé leur entreprise.» Parmi les agriculteurs canadiens qui appliquent des champignons mycorhiziens à diverses cultures, on observe par ailleurs, ajoute le chercheur, des augmentations constantes de rendement allant de 10 à 30% selon les cultures et les sols. Comme les mycorhizes protègent les plantes de plusieurs maladies et d’insectes pathogènes, le professeur Fortin croit fermement qu’en misant sur le pouvoir de cette symbiose, le secteur agricole pourrait diminuer de 50% le recours aux pesticides. «Les mycorhizes sont l’espoir de la nouvelle révolution verte, celle de l’agriculture durable et écologique», affirme-t-il.

1 J.-André Fortin est aussi chercheur au Centre d’étude de la forêt.

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Des végétaux contre la maladie http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/des-vegetaux-contre-la-maladie/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/des-vegetaux-contre-la-maladie/#comments Wed, 18 Apr 2018 14:10:09 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=30005845 Jusqu’à récemment, les traitements médicaux d’origine végétale semblaient confinés dans la catégorie des «remèdes de grand-mère». La production en usine de molécules de synthèse, qui a explosé dans la seconde moitié du 20e siècle, avait peut-être fait oublier que la …

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Jusqu’à récemment, les traitements médicaux d’origine végétale semblaient confinés dans la catégorie des «remèdes de grand-mère». La production en usine de molécules de synthèse, qui a explosé dans la seconde moitié du 20e siècle, avait peut-être fait oublier que la nature est omniprésente dans les médicaments? Pourtant, comme l’expose le professeur à la Faculté de pharmacie Gilles Barbeau dans son plus récent ouvrage, Curieuses histoires d’apothicaires publié chez Septentrion, une vaste majorité de médicaments auraient une origine végétale.

Le saule, l’if, le ginseng, le pavot font partie de la multitude d’espèces utilisées parfois depuis l’Antiquité, et certains de leurs principes actifs se trouvent dans les comprimés fabriqués en série. Il suffit de penser à l’acide acétylsalicylique présent dans le saule et à partir duquel l’aspirine a été produite en laboratoire.

Un savoir historique
Dès la fin du 15e siècle, la découverte de l’Amérique fait l’effet d’une bombe sur la pharmacopée utilisée en Europe. La richesse de la biodiversité qu’on trouve en Amazonie ou dans les forêts tropicales constitue une véritable mine de nouveaux médicaments. Sans parler du nord du continent. Dans Curieuses histoires de plantes du Canada (Septentrion), un ouvrage en 3 tomes coécrit avec Jacques Cayouette et Jacques Mathieu, le professeur retraité du Département de phytologie Alain Asselin témoigne de la richesse de la flore du pays et de l’utilisation qu’en font les Amérindiens.

Alain Asselin

L’apothicaire français Louis Hébert profite de ce savoir dès son arrivée en Acadie, au début du 17e siècle. «Il fabrique un médicament à base de gomme de sapin baumier, que lui font connaître les membres des Premières Nations, et d’huile de navette, venue de France, explique Alain Asselin. Il s’agit du premier exemple de traitement végétal qui conjugue les savoirs européen et amérindien.» Cette pâte médicinale rassemble le meilleur des deux mondes. Elle s’appuie sur les qualités antiseptiques du sapin baumier, tandis que l’huile de navette, tirée des graines d’une plante cultivée en France ressemblant à un navet, favorise l’absorption du principe actif.

Jusqu’à la Conquête, plusieurs herboristes et apothicaires installés en Nouvelle-France s’affairent à documenter auprès des Autochtones les effets de la sanguinaire du Canada, de la sève d’érable, de certaines fougères capillaires ou de la canneberge. Décoctions, sirops, cataplasmes permettent alors de lutter contre la toux, le scorbut, les maladies qu’on appelle alors «vénériennes», les insuffisances cardiaques. Ce savoir s’amenuise cependant lorsque les Britanniques prennent les rênes de la colonie, car ils ont moins de contacts avec les Amérindiens que les Français. «Au 18e et au 19e siècle, les connaissances médicinales des Premières Nations se transmettent beaucoup moins, en partie parce qu’on a tendance à ridiculiser leurs connaissances», constate Alain Asselin.

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3 raisons + 5 trucs pour jardiner avec les enfants http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/3-raisons-5-trucs-pour-jardiner-avec-les-enfants/ http://www.contact.ulaval.ca/article_dossier/3-raisons-5-trucs-pour-jardiner-avec-les-enfants/#comments Wed, 18 Apr 2018 14:10:09 +0000 http://www.contact.ulaval.ca/?post_type=article_dossier&p=30005868 En plus d’être l’occasion de précieux moments passés ensemble, le jardinage en famille représente un formidable outil éducatif. Sans compter qu’il aurait de nombreux bienfaits sur l’alimentation et le bien-être des enfants.

Coordonnatrice à l’administration du Jardin botanique Roger-Van den …

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En plus d’être l’occasion de précieux moments passés ensemble, le jardinage en famille représente un formidable outil éducatif. Sans compter qu’il aurait de nombreux bienfaits sur l’alimentation et le bien-être des enfants.

Coordonnatrice à l’administration du Jardin botanique Roger-Van den Hende, Marie-Pierre Lamy est convaincue des succès qui peuvent être obtenus auprès des jeunes en lien avec le jardinage. Agronome et spécialiste de l’horticulture, elle est à même de constater les effets positifs de cette activité sur les apprentis pouces verts, notamment lorsqu’elle collabore au camp de jour Aliment’Terre. Chapeautée par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval, cette exploration de l’assiette et du potager revient chaque été sur le campus.

 Alors, qu’est-ce que jardiner avec les enfants leur permet d’acquérir et comment s’assurer que l’expérience soit réussie?

3 bonnes raisons de jardiner avec les enfants

Marie-Pierre Lamy

1- Démystifier la provenance des aliments

Les légumes, comment ça pousse? Les fleurs, d’où ça vient? Les enfants sont naturellement fascinés par les étapes qui mènent des semis à la récolte, relate Marie-Pierre Lamy. Pour elle, rien ne vaut l’expérience du jardinage pour initier les petits et les jeunes aux réalités de la chaîne alimentaire. «Les enfants aiment découvrir par où passe une carotte avant de se trouver dans leur assiette. Ils sont également impressionnés lorsqu’ils découvrent le travail des agriculteurs et tous les efforts humains cachés derrière notre alimentation.» De plus, l’expérience concrète du jardinage est très efficace pour démystifier certaines idées reçues, ajoute la spécialiste. «Par exemple, les tomates qu’on cultive soi-même n’ont pas toutes l’allure uniforme et parfaite de celles qu’on trouve au supermarché, mais elles goûtent quand même très bon!», illustre Marie-Pierre Lamy.

2- Apprendre et développer des intérêts

En plus de les renseigner sur leur alimentation et de leur permettre de pratiquer une activité physique, le jardinage favorise aussi une foule d’apprentissages chez les enfants: «Il fait non seulement appel aux sens –le toucher, la vue, le goût, l’odorat–, mais il permet d’ouvrir des portes sur quantité de sujets connexes», indique Marie-Pierre Lamy. Or, les enfants ont une capacité d’apprendre incroyable, fait-elle valoir. «C’est l’occasion parfaite de discuter avec eux de sujets aussi variés que le climat, les insectes, la cuisine, la pollution, etc. Et, qui sait, de les amener à découvrir une passion qui les suivra dans leur vie d’adulte, jusqu’à, peut-être, leur inspirer le choix d’une profession.»

3- Acquérir des valeurs sociales

Respect de l’environnement, lutte contre la pollution, évitement du gaspillage, consommation responsable, le jardin fait écho à de nombreuses valeurs sociales et citoyennes. «En jardinant, les enfants développent une sensibilité qui risque fort d’avoir une influence positive sur leurs comportements futurs, notamment en lien avec la protection de la planète», constate Marie-Pierre Lamy. À ces valeurs s’ajoutent celles d’entraide et de partage: «Cultiver dans des espaces partagés, demander le concours de voisins pour assurer l’arrosage du potager familial durant notre absence, voilà de belles occasions d’initier les enfants à l’esprit communautaire dans un contexte de collaboration et de convivialité.» Enfin, offrir à la famille ou aux amis les aliments qu’ils ont fait pousser représente une grande source de fierté pour les enfants. Une attitude gagnante pour nourrir leur estime d’eux-mêmes et leur permettre d’expérimenter le plaisir de donner.

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