Archives des Printemps 2011 - Contact http://www.contact.ulaval.ca La zone d'échange entre l'Université, ses diplômés, ses donateurs et vous. Thu, 18 May 2017 19:38:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.1 Grégoire Legendre: place à l’opéra! http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/gregoire-legendre-place-a-lopera-2382/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Il en a chanté. Il en produit. Il en imagine. Depuis plus de 25 ans, Grégoire Legendre vibre au rythme de l’opéra. Pourquoi le baryton de calibre international est-il devenu directeur général de l’Opéra de Québec? Pour donner à l’art …

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Il en a chanté. Il en produit. Il en imagine. Depuis plus de 25 ans, Grégoire Legendre vibre au rythme de l’opéra. Pourquoi le baryton de calibre international est-il devenu directeur général de l’Opéra de Québec? Pour donner à l’art lyrique la place qui lui revient dans une capitale digne de ce nom. Festival et concours internationaux d’opéra, version lyrique de Starmania, recours au metteur en scène Robert Lepage, tous les moyens sont bons pour y parvenir!

Chanteur… après quelques détours
L’opéra est plus qu’un coup de cœur pour Grégoire Legendre (Administration des affaires 1981; Musique 1984): c’est le fil conducteur qui traverse toute sa vie professionnelle. Et cette passion n’est pas étrangère à son enfance bercée par la musique. «Ma mère jouait du piano et mon père dirigeait la chorale de la paroisse, se souvient-il. À la maison, la musique était présente au quotidien, mais elle demeurait un passe-temps.»

Choisir d’en faire son gagne-pain ne va pas de soi et, avant d’y arriver, Grégoire Legendre emprunte quelques détours. En parallèle avec son cours collégial en sciences pures, il étudie le violoncelle au Conservatoire de Québec. Puis, diplôme du Conservatoire en poche, le jeune homme s’inscrit au baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval. «Faire de la musique était perçu comme un choix de carrière très risqué, dans ma famille.»

Administrateur diplômé, Grégoire Legendre n’arrive pas à garder la musique au rang de loisir. Quelques rencontres déterminantes l’amènent alors à tout vendre pour s’envoler vers la Californie où, pendant un an, il suit des cours d’art lyrique avec un baryton réputé, Martial Singher. À son retour, il fait sa maîtrise en musique à l’Université Laval puis, en 1984, se joint à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. C’est donc à plus de 30 ans qu’il commence à faire entendre sa voix de baryton sur les grandes scènes du Canada, des États-Unis et d’Europe.

Pendant une décennie, il tiendra 35 rôles dans 65 opéras ! De Capulet (Roméo et Juliette) en Figaro (Le nozze di Figaro), il se taille une bonne place dans le petit cercle des chanteurs d’opéra québécois. Grégoire Legendre relate d’ailleurs avec émotion son dernier rôle dans La dame de pique de Tchaïkovski. «Un rôle pas très long, mais un air magnifique et étendu. J’étais tellement content de la façon dont j’ai chanté. Je me souviens de tout, dans le détail.»

Une dualité bénéfique
Pendant ce temps, son passé d’apprenti administrateur ne s’est pas évanoui. Au contraire, chaque contact du baryton avec une maison d’opéra réveille son intérêt pour la gestion! Cela jusqu’en 1994, alors que se présente une occasion de marier cet intérêt avec son amour pour l’art lyrique. Dans sa ville d’origine en plus! Grégoire Legendre devient le directeur administratif de l’Opéra de Québec. Le défi est énorme, mais le nouveau directeur n’est pas seul à bord.

Pendant neuf ans, il fera équipe avec Bernard Labadie, qui assure la direction artistique de l’organisme. Ensemble, les deux hommes redressent les finances de l’Opéra de Québec et se lancent dans la création de productions. «Pour le nouveau millénaire, raconte M. Legendre, nous avons réalisé un projet magnifique: monter La Flûte enchantée de Mozart, avec des costumes et des décors inspirés de dessins des enfants d’écoles primaires de Québec. Une belle façon d’amener les petits à apprivoiser l’opéra.»

Lorsque Bernard Labadie quitte le navire, en 2003, Grégoire Legendre prend le relais de la direction artistique, tout en continuant d’assumer son rôle de directeur général. Avec son expérience de la scène, il connaît bien les rouages et les caprices de la production d’opéras. «Je peux régler les problèmes artistiques en ayant toujours en tête les questions administratives. On peut donc aller plus vite et réaliser davantage.»

Le fait de maintenir en vie l’Opéra de Québec est pour lui une mission en soi. Comme il s’agit d’un organisme à but non lucratif, le directeur général doit travailler d’arrache-pied pour en assurer le financement sans sacrifier la qualité des productions. Mais il a la fibre. «Certaines maisons d’opéra produisent les mêmes spectacles tous les quatre ans, indique-t-il. J’ai toujours lutté contre cette formule. Québec est une ville qui mérite la culture.»

Québec, ville culturelle
Ville culturelle, voilà exactement le titre que Grégoire Legendre souhaite pour sa ville. Et lors des Fêtes du 400e, il y contribue particulièrement avec trois prouesses. D’abord, en collaboration avec Luc Plamondon, il transforme la comédie musicale Starmania en opéra. Du jamais vu! La rencontre de deux mondes allume l’étincelle d’une réalisation flamboyante, acclamée par un large public autant que par les médias. Les sept représentations seront jouées à guichet fermé (extrait sonore).

En parallèle, le directeur de l’Opéra dévoile aux gens de Québec le talent de Robert Lepage comme metteur en scène d’opéra –une facette de l’artiste inconnue ici, mais reconnue à travers monde– en lui confiant la mise en scène du Château de Barbe-Bleue de Béla Bartok et de Erwartung d’Arnold Schönberg.

Le troisième coup de maître du directeur en 2008: amener à Québec une édition du concours international de chant Operalia et son créateur, Placido Domingo. Cette compétition annuelle, qui fait connaître les é­toiles montantes de l’art lyrique du monde entier, ne s’était jamais tenue au Canada. «Operalia avait déjà eu lieu à Paris, Los Angeles, Tokyo et d’autres grandes villes, rappelle-t-il. Sa venue ici a permis de positionner l’Opéra de Québec sur l’échiquier mondial, et non plus comme une maison régionale. J’en suis fier!»

La vraie vie sur scène
Aux yeux de Grégoire Legendre, l’opéra est un art complexe qui réunit différentes disciplines artistiques. Un art enveloppé d’un voile de mystère, qui demande à être expliqué pour en faire comprendre le fonctionnement. Ce défi, il le relève entre autres en donnant des conférences, mais également en rendant les productions accessibles, plus près de la vraie vie.

«Les immenses perruques et les maquillages d’un pouce d’épais, je les évite le plus possible, rapporte le directeur de l’Opéra de Québec. Éliminer les artifices pour que les gens comprennent ce qu’ils voient et entendent. Dans un opéra, tout compte: la musique, le chant, la mise en scène, le visuel et le décor. Si tout cela est attaché ensemble, on a un succès.»

Pour séduire le public, il place la qualité avant tout, dès la mise en branle d’une production. La distribution des rôles fait l’objet d’une recherche serrée pour dénicher la meilleure voix parmi les chanteurs représentatifs du personnage à jouer. Pour ce faire, il assiste à de nombreux spectacles et multiplie les auditions.

Vient ensuite la coordination de la production, ce qui demeure chaque fois un pari. En moyenne, un opéra fait appel à quelque 200 artistes et artisans tous azimuts. Voilà pourquoi chaque spectacle est onéreux et nécessite bien des contorsions de la part du directeur général. À titre d’exemple, en 2008, l’Opéra de Québec a attribué 504 contrats à 251 personnes: un véritable casse-tête de gestion!

Grégoire Legendre voue une admiration inconditionnelle aux chanteurs, dont la formation et le travail s’apparentent à un marathon. La maîtrise de plusieurs langues: français, italien, russe, allemand, etc. Une technique vocale solide. De la mémoire et des connaissances musicales pour apprendre les rôles; par exemple, rappelle-t-il, la partition du personnage principal de Falstaff (Verdi) contient 461 pages d’envolées lyriques! Et une formation en jeu scénique pour être convaincant sur le plan dramatique. Selon le directeur, il faut renverser la croyance que les chanteurs d’opéra sont de piètres acteurs. Le monde lyrique a évolué.

«J’essaie de fournir aux artistes les meilleures conditions, et le fait d’avoir chanté moi-même m’aide à comprendre leurs besoins, fait valoir l’ancien baryton. Pendant un opéra, les chanteurs portent beaucoup sur leurs épaules: ils doivent savoir leurs partitions par cœur, comprendre les indications du chef d’orchestre et saisir la mise en scène.»

Un premier Festival à Québec
Avec ses réalisations de l’été 2008, Grégoire Legendre a mis la table pour le grand événement de l’été 2011, auquel il rêve depuis six ans: le Festival d’opéra de Québec, qui se déroulera du 26 juillet au 6 août. Un festival récurrent, qu’il veut à l’égal de ceux de Strasbourg et Aix-en-Provence. À l’origine de ce projet: son désir de présenter les créations internationales de Robert Lepage, parce que l’Opéra de Québec, à lui seul, ne peut accueillir ces productions hors dimensions dans sa saison normale.

La pièce maîtresse de la première édition du Festival, cet été, sera donc Le rossignol et autres fables (Stravinski), une pièce qui a valu à Robert Lepage de vives acclamations à Toronto et Aix-en-Provence. La programmation 2011 comprend aussi plusieurs récitals gratuits ou à bon compte, ainsi que la présentation d’une Flûte enchantée (Mozart) librement adaptée  par le metteur en scène britannique Peter Brook.

«Nous cherchons à offrir au public plus d’opéras et à positionner Québec comme une ville lyrique, insiste Grégoire Legendre. J’ai une loyauté pour ma ville d’origine, mon berceau. Québec peut aller encore plus loin sur le plan culturel.»

Un tel festival est une grosse machine qui amène son lot d’embûches. Tout doit être bâti et fignolé en même temps. N’empêche, la première du Festival n’est pas encore chose du passé que son concepteur commence à lorgner les prochaines éditions. D’ailleurs, les festivals concurrents se préparent trois ou quatre ans d’avance en raison de la coordination nécessaire. Ainsi, en même temps que le directeur doit continuer de faire progresser l’Opéra de Québec, il garde son festival dans la mire.

Or, Grégoire Legendre est du type à se rouler les manches pour faire opérer la magie et la communiquer au public.

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Pour faire la connaissance de cinq diplômés qui enchantent les amateurs d’opéra, extraits sonores à l’appui, cliquez ici.

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D’un diplômé à l’autre http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/dun-diplome-a-lautre-2399/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Stéphanie Bégin
Études UL: Baccalauréat en anthropologie 2009
Occupation: Fondatrice et présidente, DÉFI Mali
Lieu de résidence: Québec

Alors que Stéphanie Bégin était en troisième année du primaire, un jeune homme est venu à son école pour parler de son…

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Stéphanie Bégin
Études UL: Baccalauréat en anthropologie 2009
Occupation: Fondatrice et présidente, DÉFI Mali
Lieu de résidence: Québec

Alors que Stéphanie Bégin était en troisième année du primaire, un jeune homme est venu à son école pour parler de son expérience de voyage au Mali. Depuis ce jour, elle rêvait de visiter ce pays. Un rêve qu’elle réalise en 2004, après avoir atteint la majorité et amassé assez d’argent. Elle tombe alors sous le charme du Mali et des enfants de l’orphelinat où elle travaille bénévolement. En 2007, alors étudiante au baccalauréat en anthropologie, Stéphanie Bégin retourne dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. C’est à son retour qu’elle décide de créer un organisme qui viendrait en aide aux enfants démunis n’ayant pas accès à l’éducation, DÉFI Mali (Développement école fondamentale intégrée au Mali). Mission: construire et gérer une école primaire. «C’est en fréquentant une école que les enfants pourront acquérir un métier, se tailler une place dans la société et espérer un avenir meilleur, plaide-t-elle. Et c’est aussi avec une population éduquée que des changements se feront dans le pays.»

La petite équipe québécoise travaille actuellement à amasser des fonds en créant des partenariats avec des particuliers et des entreprises. « Au mois de février, nous avions recueilli 5000$; c’est bien peu par rapport aux besoins, mais c’est un départ», assure la jeune femme. L’objectif de l’organisme à long terme est de créer une école qui fonctionnera à plein régime avec six salles de classe en plus d’une maternelle. L’équipe de DÉFI Mali est en discussion avec des acteurs sociaux maliens concernant l’emplacement d’une première école. Chose certaine, ce sera en périphérie de Bamako, la capitale du pays. Même enceinte, Stéphanie Bégin investit beaucoup de temps dans DÉFI Mali. Des formulaires à remplir jusqu’à la création d’un site Web en passant par l’organisation de la campagne de financement, Mme Bégin est active à tous les niveaux de l’organisme.

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Julie Tremblay

Études UL: Baccalauréat en psychologie 2003, diplôme de 2e cycle en gestion et développement des organisations 2008, maîtrise en administration 2009
Occupation: Directrice-générale de Viol Secours
Lieu de résidence: Québec

«C’est insensé qu’en 2011 il y ait encore des femmes, des adolescentes et des enfants victimes d’agressions sexuelles!» Même après deux ans comme directrice générale de Viol-Secours, Julie Tremblay frissonne encore d’indignation devant les faits. Cet organisme de Québec est l’un des 38 centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) que compte le Québec.
 
Outre l’accomplissement des tâches typiques associées au travail de gestionnaire, le principal défi de la femme de 30 ans est d’actualiser la structure et le fonctionnement de l’organisme. Elle soutient aussi le travail des intervenantes qui offrent des services d’aide et d’écoute aux victimes, qui font de la prévention et de la sensibilisation. Julie Tremblay désire également impliquer des femmes bénévoles dans les diverses activités destinées aux victimes qui ont besoin de soutien. Son style de gestion est influencé par son esprit créatif, autant dans la manière d’animer les réunions que dans la façon d’aborder les problèmes et de trouver des solutions.

À l’aube du 35e anniversaire de Viol-Secours, son équipe souhaite la mise en place de nouvelles approches et de nouveaux services, basés sur la motivation des personnes qui s’engagent pour la cause. «Il est difficile d’imaginer l’ensemble des conséquences et des bouleversements que vivent les victimes d’agressions sexuelles, témoigne Julie Tremblay. Les femmes qui franchissent la porte de notre organisme et qui viennent nous rencontrer font preuve de beaucoup de courage.»

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Pauline-Gervaise Grégoire

Études UL: Baccalauréat en communication publique, certificat en gestion du développement touristique 2001
Occupation: Présidente, Artisans du sable
Lieu de résidence: Bassin, Îles-de-la-Madeleine

Pauline-Gervaise Grégoire est propriétaire de l’entreprise Artisans du sable, qui se spécialise dans les métiers d’art de la mer et dans la fabrication d’urnes funéraires faites à la main. Son matériau de base, elle le trouve partout aux Îles-de-la-Madeleine, qui compte plus de 300 km de plage. Travailler le sable, note-t-elle, exige la mise au point de diverses techniques puisqu’il s’agit d’une matière première peu connue. C’est à quoi l’entreprise créée par ses parents en 1981 s’est toujours employée.

Depuis 2004, moment où Pauline-Gervaise Grégoire l’a acquise, Artisans du sable a diversifié sa production, notamment avec la fabrication d’urnes destinées à recevoir les cendres funéraires –un produit désormais exporté dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. Les exportations représentent d’ailleurs 35% des revenus de l’entreprise, qui compte une dizaine d’employés toute l’année et 15 en période estivale.

«Nous travaillons actuellement à développer le créneau des cadeaux d’entreprises», souligne Mme Grégoire. Depuis quelques années, Artisans du sable fait partie du réseau Économusée, ce qui amène certains employés à assumer le rôle d’interprètes sur le site historique de La Grave, là où se situe le point de vente principal. Pourquoi avoir acheté l’entreprise familiale? Pour l’amour des îles, le potentiel de l’entreprise et l’envie d’être son propre patron, répond Pauline-Gervaise Grégoire. «J’aime dépasser les limites que nous impose le fait de vivre sur une île, assure-t-elle. Il faut tirer profit de nos avantages et, ici, c’est le sable de nos magnifiques plages.»

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Frédéric Sibomana

Études UL: Baccalauréat en anthropologie 1987, maîtrise en anthropologie 1991, maîtrise en technologie de l’enseignement 2006
Occupation: Directeur général, Jeux éducatifs Ludus et Paideia
Lieu de résidence: Québec
Concevoir, produire et commercialiser des jeux éducatifs. Voilà ce que fait Frédéric Sibomana, directeur général de Jeux éducatifs Ludus et Paideia. Seul à bord, il a créé jusqu’à maintenant quatre jeux éducatifs. Ceux-ci s’adressent aux élèves du primaire et sont destinés à compléter les activités d’enseignement. «Par exemple, notre premier jeu sur les multiplications, nommé Tablomino, permet de réviser les tables de multiplication enseignées en troisième année», raconte l’entrepreneur.

Frédéric Sibomana souhaite continuer à créer des jeux de français et de mathématiques pour les jeunes du primaire, mais aussi des jeux de mémoire pour les aînés. D’ailleurs, depuis quelques se­maines, l’entreprise offre un service d’animation au moyen d’un jeu nommé Mémingo, conçu pour les aînés en perte d’autonomie cognitive. Prêt à relever tous les défis, en 2010, M. Sibomana a conçu un jeu éducatif pour l’enseignement de la langue huronne à Wendake. «Mes connaissances en pédagogie sont cruciales pour concevoir un jeu éducatif, mais aussi pour discuter avec les enseignants lors de la mise à l’essai», explique M. Sibomana.

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Martin Verge-Ostiguy

Études UL: Baccalauréat en génie mécanique 1995
Occupation: Coordonnateur marketing et communications, Lyrtech
Lieu de résidence: Québec
Aujourd’hui établi au Québec, Martin Verge-Ostiguy a habité au Japon de 1998 à 2004. Pendant ce long séjour, il a été tuteur de langue anglaise ainsi que rédacteur technique, c’est-à-dire qu’il rédigeait des guides d’utilisation comme ceux qui accompagnent les appareils électroniques (logiciels, jouets, imprimantes, etc.). À son arrivée au Japon, le choc a été brutal. «Je n’avais pas étudié le japonais et je me sentais analphabète: je ne comprenais rien, pas plus à ce que j’entendais qu’à ce que je voyais!» En six ans, il a donc appris la langue japonaise, a travaillé, s’est marié et a fondé une famille. Parmi les traits culturels qui l’ont frappé, il souligne les habitudes alimentaires, comme le riz au déjeuner ou la racine de lotus en plat d’accompagnement, la conduite à gauche, la très grande politesse des Japonais, l’importance des rôles sociaux et le rythme effréné de consommation. Ainsi que l’omniprésence du dessin animé, ce qui lui a d’ailleurs inspiré le livre qu’il vient de publier, Découvrir l’animé. Malgré la catastrophe qui a secoué le Japon en mars dernier, Martin Verge-Ostiguy caresse le projet de retourner vivre sur l’archipel, si la situation le permet et s’il peut travailler dans son domaine.

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L’enchantement en cinq figures http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/lenchantement-en-cinq-figures-2383/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Lyne Fortin (Musique 1985) n’est pas la seule diplômée de la Faculté de musique à brûler les planches de scènes d’opéra, mais elle est sans doute la plus connue du grand public québécois et l’une des sopranos canadiennes …

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Lyne Fortin (Musique 1985) n’est pas la seule diplômée de la Faculté de musique à brûler les planches de scènes d’opéra, mais elle est sans doute la plus connue du grand public québécois et l’une des sopranos canadiennes les plus estimées dans le très critique milieu lyrique (extrait sonore). Même si elle fait carrière à travers le monde, Lyne Fortin revient régulièrement chanter dans la ville où elle a fait ses études supérieures, après une enfance à L’Islet-sur-Mer. En mai, d’ailleurs, elle tient le rôle-titre de Rosalinde, dans La Chauve-souris (Johann Strauss) à l’Opéra de Québec.

L’Opéra de Québec mettra en vedette un autre diplômé de grande réputation, cette fois lors de sa saison 2011-2012: Jean-François Lapointe (Musique 1986 et 1988). Faisant carrière principalement en Europe depuis une vingtaine d’années, il a fait entendre sa voix de baryton (extrait sonore) dans des salles aussi prestigieuses que la Scala de Milan et le Grand théâtre du Liceu de Barcelone. Jean-François Lapointe est un spécialiste du répertoire français. «J’ai toujours pensé, à contre-courant, qu’il était bon de se spécialiser au point de devenir le meilleur dans un répertoire, tout en restant un bon généraliste», dit-il avec une pointe d’accent de son Saguenay natal. Voilà qui lui a permis d’incarner plus de 200 fois le rôle-titre dans Pelléas et Mélisande (Claude Debussy). Malgré les sept à huit productions d’opéra auxquelles il participe chaque année, M. Lapointe trouve aussi le temps d’offrir des concerts.

Monique Poulyo (Musique 2003 et 2004) est quant à elle rentrée d’Europe en 2009, après quelques années à se glisser dans la peau de personnages d’opéra, surtout en France (extrait sonore). La soprano a notamment livré une Manon remarquée (Manon, de Jules Massenet) sur diverses scènes françaises et dans un film tourné pour la chaîne France 3. C’est le mal du pays qui l’a ramenée à Québec. «Même s’il est pratiquement impossible de gagner sa vie convenablement en se limitant aux productions d’opéra, au Québec», fait-elle remarquer. Pour résoudre ce problème, la jeune femme a créé un spectacle lyrique qu’elle promène de fêtes en congrès, avec le baryton Michel Desbiens: Moments magiques. Monique Poulyo envisage des retours sporadiques en Europe, question de participer à d’autres opéras.

Ce printemps, Pierre Rancourt (Musique 2008 et 2009) terminera en beauté son stage de deux ans à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal alors qu’il incarnera Schaunard dans La Bohème (Giacomo Puccini). Le jeune baryton (extrait sonore) originaire de la Beauce s’envolera ensuite vers Berlin pour une année de formation en techniques vocale et théâtrale. «Je viens d’une famille où cette forme d’art n’était jamais entrée, relate-t-il. Je suis donc la preuve vivante que l’amour de l’opéra peut se développer et devenir très nourrissant.» D’abord inscrit en éducation musicale à l’Université Laval, Pierre Rancourt s’est vite laissé convaincre par son professeur de chant, Michel Ducharme, d’opter pour le programme «Interprétation», puis de s’inscrire au Concours de musique du Canada dont il a remporté le premier prix en 2008. À surveiller!

À surveiller également: Frédérique Drolet (Musique 2009 et 2011), qui vient tout juste de terminer sa maîtrise. «Sa voix est un feu d’artifice», assure Michel Ducharme (extrait sonore). Un avis partagé, puisque la soprano vient d’être acceptée à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal pour la saison 2011-2012. Si la jeune femme est une révélation pour l’opéra, la réciproque semble également vraie. «En 2009, quand j’ai joué pour la première fois dans un opéra à l’Atelier de la Faculté de musique, ça a complètement changé ma vision du chant: pour moi, il ne s’agit plus seulement d’un texte sur musique, mais aussi d’un personnage qui s’exprime.»

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En un éclair http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/en-un-eclair-2400/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Bénévole de l’année
La distinction accordée au bénévole de l’année revient cette année à Jean-Pierre Plamondon. Ce prix, qui porte depuis l’automne le nom de Hervey-BeauBien, souligne le dévouement de M. Plamondon et son engagement à l’égard de l’ADUL. Ce…

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Bénévole de l’année
La distinction accordée au bénévole de l’année revient cette année à Jean-Pierre Plamondon. Ce prix, qui porte depuis l’automne le nom de Hervey-BeauBien, souligne le dévouement de M. Plamondon et son engagement à l’égard de l’ADUL. Ce diplômé en génie civil (1971) est le plus ancien membre du conseil d’administration de l’Association, où il siège depuis sept ans. Il s’est également engagé au sein du comité golf de l’ADUL pendant plusieurs années. Par son action bénévole, il a grandement contribué au rayonnement de l’ADUL
et de l’Université Laval.

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De nouveaux ambassadeurs de l’Université

Le 5 avril, l’ADUL a organisé une fête en l’honneur des finissants étrangers de l’Université Laval et une cinquantaine d’entre eux, originaires de 21 pays, y ont participé. En plus du recteur Denis Brière et de doyens de facultés, des consuls, plusieurs dignitaires travaillant dans le milieu universitaire, ainsi que des bénévoles de l’ADUL étaient présents à la première édition de cette fête. La cérémonie avait pour but de féliciter ceux qui allaient sous peu recevoir leur diplôme et de les sensibiliser à leur rôle d’ambassadeurs de l’Université Laval dans leur pays d’origine. Un cocktail dînatoire a suivi l’activité pour permettre à tous d’échanger.
 
L’arrivée de ces finissants dans les rangs de l’Association des diplômés contribue à accroître la diversité et la richesse de l’ADUL. «Tous les diplômés de l’Université Laval, qu’ils soient établis en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie, en Europe ou ailleurs dans le monde, ont des points en commun, dont une formation universitaire de très haut calibre, associée à un partage de valeurs faisant la promotion d’une société meilleure et d’une volonté d’atteindre l’excellence», souligne Jean-François Fournier, président de l’Association des diplômés de l’Université Laval.

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Les diplômés retraités fraternisent

Chaque année, le réseau des diplômés retraités (CODRUL) apporte son soutien aux étudiants de l’Université, notamment par une distribution de gâteries pendant la période de Noël ou pendant celle des examens. Mais là ne se limite pas son action. Comme son but est de réunir les diplômés retraités qui souhaitent fraterniser, le CODRUL organise également diverses activités sociales: dîners-conférences, voyages culturels et autres. Pour recevoir le bulletin électronique du CODRUL, Le point de rencontre, faites parvenir vos coordonnées à diane.blouin@adul.ulaval.ca.

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Jeunes diplômés 2011 – Appel de candidatures

Depuis 1987, l’ADUL attribue ses prix Jeunes diplômés à quatre de ses membres qui inspirent les étudiants et font rayonner l’Université Laval. Ces prix, qui se traduisent par la remise de la médaille Raymond-Blais, rendent hommage à des diplômés de moins de 35 ans dont la carrière naissante connaît une réussite exceptionnelle. Vous connaissez une personne diplômée de l’Université Laval qui mériterait cet honneur? Proposez sa candidature avant le 15 août, en remplissant le formulaire disponible en ligne: www.adul.ulaval.ca/sgc/jeunes

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Un coup d’approche réussi

Le Club des diplômés de Montréal tiendra la 22e édition de sa Classique de golf le lundi 13 juin 2011 au club Le Boisé, à Terrebonne. Du côté de Québec, c’est le lundi 4 juillet qu’aura lieu la 62e édition de la Classique, au club de golf Royal, à Québec. Les profits réalisés grâce aux deux classiques permettront d’offrir des bourses à des étudiants de l’Université Laval. Information: 418 656-3242 ou 1 800 463-6875

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Exposition de peinture

Du 9 au 20 mai se tient, pour une troisième année consécutive, une exposition de peinture et de sculpture à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins, sur le campus. Le thème de l’exposition est Impressions. Tous les exposants sont des diplômés de l’Université Laval qui pratiquent la peinture ou la sculpture comme amateur ou professionnel. Information : 418 656-3242 ou 1 800 463-6875

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L’assemblée générale annuelle

L’Association des diplômés de l’Université Laval tiendra son assemblée générale annuelle le jeudi 22 septembre 2011 à 17 h 30. Tous les membres de l’ADUL sont conviés. Venez formuler vos questions et suggestions, et prendre connaissance de l’état de votre Association. Information: 418 656-3242/1 800 463-6875; www.adul.ulaval.ca/sgc/assemblee

 

Postes à combler

Quatre (4) postes d’administrateurs seront à pourvoir lors de la prochaine assemblée générale. Ces postes sont actuellement occupés par des administrateurs dont le mandat d’une durée de deux ans est renouvelable. Tout membre de l’Association peut proposer un candidat au moyen d’un bulletin de mise en candidature signé par au moins cinq membres partenaires de l’ADUL et remis avant le jeudi 23 juin 2011, à 17 h. Seuls les détenteurs de la Carte Partenaire de l’ADUL peuvent être administrateurs. On peut se procurer le bulletin de candidature sur le site de l’ADUL (www.adul.ulaval.ca/sgc/assemblee) ou en communiquant avec l’Association au 418 656-3242.

 

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Souffrons-nous de cyberanxiété? http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/souffrons-nous-de-cyberanxiete-2384/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Virus informatique, arnaque financière, espionnage industriel, pédophilie, cyberterrorisme… Le réseau Internet serait devenu le terrain de jeu privilégié de tous les criminels du monde. Qu’en est-il vraiment? Contact a abordé la question avec Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École de service…

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Contact a abordé la question avec Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École de service social et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en surveillance et construction sociale du risque.

Internet favorise-t-il la prolifération des crimes?
Les faits divers rapportés par les médias nous donnent l’impression qu’il y a de plus en plus d’activités criminelles auxquelles est accolé le qualificatif «cyber». Des jeunes se harcèlent à l’école et continuent de le faire sur Facebook. Parfois, c’est peu de chose, mais parce qu’on y ajoute le préfixe «cyber», on veut en faire une activité criminelle grave afin de mobiliser les autorités. En fait, ramener la cybercriminalité à une série de gestes, comme l’arnaque financière, le piratage ou les activités des prédateurs sexuels, n’est pas une façon très productive d’aborder la question. Ces mêmes crimes sont aussi commis en dehors du réseau Internet, où ils sont d’ailleurs beaucoup plus fréquents.

Qu’est-ce au juste que la cybercriminalité?

De façon très générale, la cybercriminalité est une conduite indésirable qui s’observe sur le réseau Internet. C’est l’État qui détermine, par des lois, ce qui est désirable et ce qui ne l’est pas. La définition de la cybercriminalité peut donc changer d’une année à l’autre, parfois d’un mois à l’autre. Ainsi, au Canada, nous sommes présentement dans une période intense de législation sur ce que les gens peuvent et ne peuvent pas faire sur Internet. Pensons à la révision de la Loi sur les droits d’auteur, qui concerne le téléchargement de fichiers, un geste que bien des internautes posaient sans que les autorités n’interviennent.

Au Canada, le téléchargement d’œuvres protégées par la loi n’est pas un crime au sens strict du Code criminel, alors que c’est le cas aux États-Unis. Dans les deux pays, toutefois, cette activité correspond à la définition générale de cybercriminalité, ce qui montre qu’il s’agit d’un concept assez difficile à cerner en une définition simple et définitive.

La cybercriminalité semble frapper notre imagination. Pourquoi?
Le «cyber», l’Internet et l’informatique donnent l’impression de nouveauté, ce qui plaît aux médias qui sont constamment à la recherche de la nouvelle. Les médias ne sont pas les seuls fautifs. S’ils nous racontaient des histoires que nous connaissons déjà, nous risquerions d’aller voir ailleurs. Le «cyberflânage» au travail est un bon exemple d’un supposé nouveau délit. Dans le fond, il n’y a rien de nouveau à ce que certaines personnes perdent leur temps au travail. Au lieu de le faire en jasant avec leurs collègues, ils vont sur Internet.

Quels sont les fondements des données qui circulent sur la cybercriminalité?
Des affirmations ridicules courent, comme de dire qu’il y a, à tout moment de la journée, 50 000 prédateurs sexuels actifs sur Internet. En général, de tels chiffres ne reposent sur aucune base solide, mais ils suffisent pour faire retentir la sonnette d’alarme. Cette insécurité favorise la vente de nouveaux produits et conseils de sécurité ainsi que la promulgation de nouvelles lois contraignantes.

Y a-t-il une conspiration derrière la cyberinsécurité?
Ce n’est pas une conspiration, mais il est certain que des personnes et des organisations profitent énormément de notre insécurité vis-à-vis Internet. L’industrie de la sécurité informatique essaie de convaincre les gens qu’ils ont besoin d’une foule de moyens pour assurer leur sécurité sur le Web. Le gouvernement nous dit aussi qu’il y a tellement de risques pour les personnes et les entreprises, qu’il est important de le laisser créer de nouvelles lois pour réduire la capacité des pirates informatiques et autres gens malhonnêtes à nous faire du mal par Internet.

Je pense qu’il s’agit un peu de théâtre pour vendre la sécurité et surtout de vendre l’insécurité. Il y a évidemment des gens mal intentionnés qui rôdent dans Internet, mais quelle est la menace réelle? La réponse des gouvernements et de l’industrie est souvent disproportionnée par rapport aux risques.

Comment expliquer que la cyberinsécurité soit si répandue?
La perception du risque est d’abord liée à la notion de contrôle. Par exemple, lorsque je conduis une automobile, je tiens le volant et j’actionne les pédales. J’ai le sentiment de bien la contrôler. Le risque vient des autres et je peux m’en accommoder. Incidemment, plusieurs études montrent que les gens ont tendance à surestimer leurs compétences comme conducteur. Par contre, en avion, je ne contrôle rien. L’absence de contrôle fait en sorte que les gens craignent davantage de prendre l’avion, même si les accidents graves de la route sont beaucoup plus fréquents que les écrasements d’avion. Outre le sentiment de contrôle, la familiarité est sécurisante. Moins je connais une chose, plus je la crains.

Internet constitue donc un terrain fertile…

Pour la grande majorité des gens, Internet est un phénomène relativement nouveau. Il y a encore une certaine appréhension, une méconnaissance de la technologie. Comme parents, il est normal de vouloir protéger ses enfants. Avant l’arrivée d’Internet, la maison familiale était un rempart. Mais avec Internet et les médias sociaux, comment faire pour assurer la protection de ses enfants lorsqu’ils sont victimes de harcèlement sur Facebook?

Comment vaincre cette cyberinsécurité? Comment apprendre à mieux gérer les risques réels liés à Internet?
Pour contrer la spirale, il faudrait que les médias mettent l’accent sur les faits plutôt que sur les risques potentiels, souvent imaginaires ou déformés. Le problème, c’est que cette approche risque de donner un bulletin de nouvelles qui ne sera pas très accrocheur. La cyberinsécurité cadre très bien dans une approche sensationnaliste. Les médias ne sont pourtant pas les seuls responsables. Chacun de nous devrait aller vers des informations factuelles sur les risques et se familiariser avec le fonctionnement d’Internet.

Pour la plupart de nous, une gestion rationnelle des risques implique simplement de mettre à jour le système d’opération et les logiciels installés sur nos ordinateurs. Et éviter de donner des renseignements personnels par courriel ou sur des sites douteux.

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Témoignages de diplômés
Lisez l’avis de trois diplômés sur la cybercriminalité qui suscite de l’inquiétude dans le pays où ils vivent: Suisse, Cameroun et France.

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Célébrez votre anniversaire de promotion! http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/celebrez-votre-anniversaire-de-promotion-2401/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Chaque année, les retrouvailles permettent à tous les anciens de se retrouver et de rattraper le temps perdu. L’Association des diplômés de l’Université Laval s’assure que cette soirée soit exceptionnelle: animation, prix de présence et repas savoureux sont au menu…

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Cette année, les promotions qui souligneront l’événement sont celles de 1966, 1971, 1976, 1981, 1986, 1991, 1996, 2001 et 2006. La soirée des retrouvailles se déroulera sur le campus le samedi 22 octobre 2011, dès 17h. Une invitation officielle sera envoyée à la mi-août, par courrier, à tous les diplômés dont la promotion aura un responsable.

Dans le cadre du 50e anniversaire de promotion, les personnes qui ont reçu leur diplôme en 1961 seront à l’honneur le vendredi 16 septembre (pour les diplômés des sciences de la santé) et le mercredi 28 septembre (pour les diplômés des autres disciplines).

Quant à ceux qui ont terminé en 1946, 1951 et 1956, ils sont invités à souligner leur 55e, 60e ou 65e anniversaire de promotion aux même dates, soit le vendredi 16 septembre (pour les diplômés des sciences de la santé) et le mercredi 28 septembre (pour les diplômés de toutes les autres disciplines). Dans tous les cas, l’activité se tiendra le midi.

Responsables de promotion recherchés
L’ADUL est toujours à la recherche de responsables de promotion pour les retrouvailles du 22 octobre. Plusieurs avantages attendent les volontaires: repas lors des Retrouvailles, souvenir griffé et chance de gagner un forfait week-end. Information: Diane Blouin, 418 656-3242, 1 800-463-6875 ou Diane.Blouin@adul.ulaval.ca

Vos coordonnées à jour
Si vous désirez recevoir une invitation pour les retrouvailles, il est important de nous transmettre vos plus récentes coordonnées au www.adul.ulaval.ca/sgc/coordonnees ou 1 800-463-6875.

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La cybercriminalité selon trois diplômés http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/la-cybercriminalite-selon-trois-diplomes-2385/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid La Suisse craint la cyberguerre
Le chef de l’armée suisse a déclaré que la guerre utilisant Internet est la plus grande menace pour le pays, raconte Maxime Garneau (Informatique 2002). Spécia-liste Web pour le Fonds mondial de lutte…

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La Suisse craint la cyberguerre
Le chef de l’armée suisse a déclaré que la guerre utilisant Internet est la plus grande menace pour le pays, raconte Maxime Garneau (Informatique 2002). Spécia-liste Web pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, M. Garneau abonde dans ce sens: «Bien sûr, il s’agit d’une menace mondiale et aucun pays n’est à l’abri.» La plupart des nations industrialisées, la Suisse incluse, ont recours à des sys­tèmes informatiques complexes pour gérer leurs infrastructures comme les réseaux de distribution d’eau, de gaz et d’électricité, les systèmes de télécommunication, les équipements militaires, etc. Une attaque informatique d’envergure contre ces installations pourrait avoir des conséquences catastrophiques et affecter une grande partie de la population du pays visé.

Maxime Garneau relate que, selon le secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications, seul un traité de paix et de sécurité pour l’Internet permettrait d’éviter une catas­trophe majeure. Par ce traité, rappelle M. Garneau, les pays signataires s’engageraient à protéger leurs citoyens contre des attaques, à ne pas abriter ni protéger des cyberterroristes sur leur territoire et à ne pas lancer d’attaques sur un autre pays. «D’ici à ce qu’on parvienne à un tel accord, on peut s’attendre à une forte augmentation des
cyber­attaques», croit M. Garneau.

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Cameroun: le défi des cybercafés
Gontran Segue Nzouba (Informatique 2009) est analyste-concepteur-développeur pour Afrovision Group, une entreprise qui offre des services et des solutions Web et qui crée des logiciels pour les marchés camerounais et africains à des coûts modérés. M. Nzouba voit deux menaces informatiques pour les utilisateurs individuels. La première, surtout répandue dans le sud-ouest du Cameroun, est l’arnaque économique. «En effet, dit-il, il arrive que des personnes vous proposent des produits, des biens ou certains services par Internet, mais dès qu’ils reçoivent votre argent, ils disparaissent!»

La seconde menace est plus présente dans la région du littoral –l’une des plus urbanisées du Cameroun: l’usurpation d’identité. Les cybercafés y abondent, et une telle utilisation d’Internet sur des ordinateurs communs ouvre la porte à ce cybercrime. «N’importe qui peut venir dans un cybercafé pour installer sur un des ordinateurs, sans être repéré, une machine «zombie» qui récupère toutes les informations (mots de passe, noms d’utilisateurs…) que vous entrez sur différents sites Web», explique Gontran Nzouba. Selon lui, les propriétaires des cybercafés devraient employer des personnes capables de vérifier régulièrement les systèmes, ou même offrir une formation aux gérants des cybercafés afin qu’ils puissent établir la marche à suivre pour la protection des données des utilisateurs.

M. Nzouba rapporte qu’aucun organisme camerounais n’est chargé de punir les délits commis par Internet. «Et ce n’est qu’en janvier 2011 qu’une loi a été promulguée sanctionnant l’usurpation d’identité et les arnaques, souligne-t-il. Avant, vous pouviez être victime d’un tel acte sans toutefois pouvoir porter plainte, car le tribunal ne reconnaissait pas cet acte comme un délit. » La principale mesure pour contrer les arnaques sur le Web reste, selon le diplômé de l’Université Laval, de sensibiliser et d’informer la population. Différents médias camerounais participent déjà à cette sensibilisation, reconnaît-il, mais plusieurs résidants du pays n’y ont pas accès.

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France : une menace plus sociale que technique

Martin Pagé (Administration 1990; Informatique 1993 et 2001) est responsable du bureau Financement des entreprises à la Direction des systèmes d’information de La Banque Postale à Paris. Quelles menaces voit-il planer sur la France en termes de cybercriminalité? La pédopornographie et l’infraction économique sont des cyber­crimes souvent évoqués dans les médias français, signale-t-il. Tout comme les atteintes aux biens et aux personnes par des actions de piratage et d’espionnage, le vol de secrets industriels étant un des objectifs visés. «Le terrorisme dans et avec Internet est aussi mentionné régulièrement, car l’histoire et les intérêts de la France font de ce pays une cible politique de tout premier choix», considère M. Pagé.

Pour lutter contre ces atteintes, le gouvernement français s’appuie sur les équipes de la Gendarmerie et de la Police nationale qui mènent des enquêtes de cybercriminalité. Selon Martin Pagé, la menace principale sur Internet ne serait pas technique, mais plutôt sociale. À long terme, Internet doit permettre le respect de la vie privée, le droit à l’oubli et la liberté de parole. «Nous avons un savoir-faire pour élaborer des systèmes informatiques efficaces, mais ces systèmes ne doivent pas contraindre les personnes qui pourraient, sinon, finir par les contourner, voire les abandonner», conclut-il.

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À pleines pages http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/a-pleines-pages-2402/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Architectures du spectacle au Québec
Sous la direction de Jacques Plante (Architecture 1979), professeur à l’École d’architecture
Les Publications du Québec, 306 pages
   Ce livre de grande dimension présente 52 projets réalisés ou potentiels, qui révèlent l’identité…

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Architectures du spectacle au Québec
Sous la direction de Jacques Plante (Architecture 1979), professeur à l’École d’architecture
Les Publications du Québec, 306 pages
   Ce livre de grande dimension présente 52 projets réalisés ou potentiels, qui révèlent l’identité unique de l’architecture québécoise du spectacle. De La Caserne de la rue Dalhousie à Québec jusqu’au Théâtre de la Manufacture à Montréal, en passant par la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm de Québec, les projets sont mis en valeur au moyen de 450 photographies, de 200 dessins en plans et en coupes, ainsi que de fiches et textes descriptifs.

«Tous les dessins sont faits à la même échelle: on peut donc les comparer», explique Jacques Plante, qui a rédigé la moitié des textes descriptifs. L’autre moitié est le fruit d’un travail partagé avec l’étudiant à la maîtrise professionnelle en architecture Mathieu Boucher-Côté. Une demi-douzaine d’étudiants du baccalauréat et de la maîtrise en architecture ont aussi collaboré au livre.

L’ouvrage propose également des essais et témoignages de spécialistes, metteurs en scène, scénographes, danseurs, architectes, acousticiens et gestionnaires. Deux d’entre eux sont professeurs au programme de théâtre de l’Université: Robert Faguy et Chantal Hébert. Un autre, Jean-François Hardy, est chargé de cours à l’École d’architecture.

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La vie littéraire au Québec, tome VI

Sous la direction de Denis Saint-Jacques (Lettres 1962), professeur au Département des littératures, et Lucie Robert (Français 1976, 1980, 1987)
PUL, 764 pages
   Certaines périodes de l’histoire du Québec parlent plus que d’autres. Et le travail de moine que mènent les chercheurs engagés depuis plusieurs années dans le projet La Vie littéraire au Québec permet justement de réhabiliter cer­taines périodes du passé qui, pour diverses raisons, sont tombées dans l’oubli.

Le sixième tome de cette collection aborde justement la période 1919-1933. Quels sont les auteurs associés aux années de l’entre-deux-guerres? Peu d’entre nous peuvent spontanément en nommer plus d’un ou deux. Les collaborateurs de cet ouvrage ont pourtant recensé la production littéraire de 150 écrivains représentatifs de leur époque. Des auteurs qui ont écrit au moins quatre livres, et dont la moitié ont fréquenté l’université –une proportion qui ressemble à celle des écrivains français du temps.
 
Cette période a vu l’émergence de nouvelles voix qui, jusque-là, avaient du mal à s’imposer. On remarque entre autres la montée en puissance d’une vision de la vie rurale sans complaisance, avec Claude-Henri Grignon et Alfred Desrochers qui font un certain contrepoids à la poète du terroir Blanche Lamontagne, ou aux propagandistes de la trempe de Lionel Groulx et de Camille Roy.

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Architecture et habitat collectif au Québec

Sous la direction de Martin Dubois (Architecture 1993 et 1996)
Les publications du Québec, 240 pages
   Les 65 habitations collectives répertoriées dans ce livre prouvent que certains archi­tectes ont su créer de nouvelles formes et réinventer les espaces tout en se souciant du rendement écoénergétique des bâtiments. Plans et photos permettent au lecteur d’apprécier ces immeubles construits ou rénovés entre 2000 et 2010.

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Le trait dans tous ses états

Denis Hunter (Français 1977 et 1981)
Presses de Bras-D’apic, 283 pages
   Raoul Hunter a modelé le paysage poli­tique et artistique du Québec par ses caricatures dans Le Soleil (1956-1989) et par de nombreuses sculptures, dont l’Émilie Gamelin de la station de métro Berri-UQAM (Montréal) et le Samuel de Champlain de la façade de l’hôtel du Parlement (Québec). L’ouvrage, abondamment illustré, répertorie toute sa production.

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La dendroécologie

Sous la direction de Serge Payette (Sciences agronomiques 1965; Géographie 1967), professeur au Département de biologie, et Louise Filion (Géographie 1972; Biologie végétale 1976; Biologie 1983), retraitée du Département de géographie
PUL, 765 pages
   Depuis quelques décennies, Serge Payette et Louise Filion cultivent l’art d’interpréter l’histoire d’un arbre et de son milieu: la dendroécologie est un élément-clé de leurs recherches nordiques. Avec 44 collaborateurs, ils font maintenant le point sur cette méthode et ses résultats.

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 La Chine en cinq éléments

Yves Tessier (Histoire 1968; École normale supérieure 1969)
PUL, 347 pages
   En s’appuyant sur les cinq fondements de la mythologie chinoise (terre, feu, eau, bois et métal), l’auteur dépeint une civilisation millénaire. Puis, il scrute l’âme du pays à travers ses traditions philosophiques, ses arts et ses coutumes pour ensuite tracer un portrait de la Chine actuelle et des défis qui l’attendent. Une invitation au voyage, photos à l’appui.

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La femme de la mer

Frédéric Laugrand (Anthropologie 1997),
professeur au Département d’anthropologie, et Jarich Oosten
Liber, 181 pages
   La femme de la mer, cette déité qui donne la nourriture indispensable aux humains en faisant naître les mammifères marins de ses doigts, reste une figure vitale de la tradition inuite. En témoignent les nombreux récits de chamans et les œuvres d’artistes sculpteurs d’aujourd’hui.

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Être huron, inuit, francophone, vietnamien…

Louis-Jacques Dorais, professeur au Département d’anthropologie
Liber, 306 pages
   Sous-titré Propos sur la langue et sur l’identité, cet essai jette un regard anthropolo­gique sur les éléments qui construisent l’identité, surtout celle des petites communautés. Parmi ces éléments, la langue occuperait une place à part.

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Le Québec: territoire incertain

Henri Dorion (Collège universitaire 1954; Droit 1957; Géographie 1960, 1962 et 1963) et Jean-Paul Lacasse (Géographie 1974)
Septentrion, 336 pages
   Le Québec est le territoire le moins clairement délimité d’Amérique. En le démontrant, cet essai rappelle l’importance de remédier à ce problème qui affecte le développement des ressources.

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Laïcités sans frontières

Jean Baubérot et Micheline Milot (Catéchèse 1982; Pédagogie pour enseignement collégial 1984; Religion 1984; Psychopédagogie 1989)
Seuil, 352 pages
   Les auteurs tracent les contours de la laïcité avec la distance critique des scientifiques. Le phénomène est vu sous différents jours selon les lieux et les époques où il se manifeste, permettant d’établir classifications et distinctions.

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Une histoire de la peine de mor
t
Pascal Bastien (Histoire 2002)
Seuil, 340 pages
   Entre 1500 et 1800, des milliers de personnes ont subi la peine capitale à Londres et à Paris. L’historien s’intéresse à la culture juridique et populaire liée à ces exécutions.

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Les rois conteurs

Frédéric Parrot (Chimie 2002; Pédagogie pour enseignement collégial 2003)
Éditions Michel Brûlé, 480 pages
   Ce roman de science-fiction campé à Québec plonge le lecteur dans un futur apocalyptique. Ne restent au héros et à ses amis qu’alcool, drogue et amour des mots, un cocktail qui alimente leur folie créatrice.

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La force de vivre

Michel Langlois (Catéchèse 1967; Pédagogie catéchétique 1968)
Hurtubise, 440 pages
Avec ce quatrième tome intitulé Le courage d’Élisabeth, l’auteur poursuit sa peinture du XIXe siècle à travers les péripéties d’une famille canadienne-française. Le Québec et la Nouvelle-Angleterre composent le décor de cette fiction.

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Le séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières, 1860-2010

Jean Panneton (École des gradués 1970; Lettres 1973)
Septentrion, 384 pages
   Cette monographie soignée fait revivre les 250 ans du collège classique trifluvien, devenu séminaire en 1874. L’auteur, qui est le supérieur de cet établissement, décrit événements et personnages, et fait une bonne place aux photos, dont plusieurs très anciennes.

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Job & compagnie

Hans-Jürgen Greif, professeur retraité de la Faculté des lettres (Portugais 1976)
L’instant même, 241 pages
   À grands coups d’humour et d’érudition, l’écrivain revisite les grands mythes de l’Ancien Testament, de la Création à Noé en passant par Caïn et Abel. Il s’attarde en profondeur sur la figure de Job, cet homme pieux à qui Satan fait subir les pires calamités pour éprouver sa foi, après un pari avec Dieu.

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Malaise chez la relève agricole http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/malaise-chez-la-releve-agricole-2386/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid Les campagnes se vident… de leurs agriculteurs. Dans le sillon de la dégringolade du nombre de fermes, la population agricole vieillissante peine à se renouveler. Il y a une génération seulement, on comptait encore un agriculteur de moins de 35 …

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Les campagnes se vident… de leurs agriculteurs. Dans le sillon de la dégringolade du nombre de fermes, la population agricole vieillissante peine à se renouveler. Il y a une génération seulement, on comptait encore un agriculteur de moins de 35 ans pour un de plus de 55 ans. La relève prenait le relais et assurait la continuité. Aujourd’hui, avec un ratio de 1 pour 3, il n’y a pas assez de jeunes agriculteurs pour remplacer les départs à la retraite. Et cette relève agricole est précaire. Dettes, dévalorisation du métier et isolement social rongent la qualité de vie des jeunes agriculteurs, mettant en péril la profession.
 
D’après le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, en 2006, le Québec comptait environ 8000 agriculteurs de moins 40 ans, dont plus de 6000 hommes. Installés en grande partie entre la Montérégie et la Beauce, ces jeunes ont décroché un diplôme de niveau secondaire, collégial ou universitaire dans le domaine de l’agriculture et acquis de l’expérience avant d’accéder à la propriété –souvent sur la ferme de leurs parents.

Le diplôme est aujourd’hui indispensable pour assumer la complexité des activités de gestion et de développement d’une entreprise agricole moderne. Au dire de Diane Parent, professeure à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval et spécialiste de la relève agricole, il s’agit là d’une différence notable avec la génération précédente. «Avant, il fallait lâcher l’école pour s’établir en agriculture, alors que maintenant il faut aller à l’école, constate la chercheuse. Mais les parents n’en perçoivent pas toujours la nécessité et il reste 10% de jeunes sans aucun diplôme qui, à 21 ans, exploitent des fermes de deux million$.»

S’endetter pour s’établir
Après avoir décroché leur diplôme et acquis de l’expérience, c’est vers 20 ans que les jeunes prennent la décision de s’établir en agriculture. Beaucoup reprennent les rênes de la ferme familiale, par vocation ou parce qu’ils souhaitent maintenir le mode de vie qu’ils ont toujours connu. Mais pour certains, la décision ne coule pas de source: c’est souvent la pression sociale ou familiale qui leur dicte de ne pas laisser tomber la ferme patrimoniale. À cela s’ajoute le défi du financement. Car la ferme ne se transmet plus automatiquement et gratuitement à la génération suivante comme c’était le cas voilà 50 ans. Autrefois, les gens naissaient, grandissaient, travaillaient et vieillissaient sur la ferme, et les activités glissaient d’une génération à l’autre.

Jean-Philippe Perrier, également professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, étudie l’établissement des jeunes en agriculture. «Aujourd’hui, explique-t-il, les parents ont accumulé très peu d’épargne en dehors de l’agriculture et ont besoin d’argent pour leur retraite. Ils doivent donc vendre l’entreprise pour avoir un revenu.» Or, quand une ferme laitière moyenne vaut deux millions$, le jeune n’a tout simplement pas les moyens de l’acheter à ses parents. Dans les faits, poursuit Jean-Philippe Perrier, «les parents font un gros cadeau aux enfants» et vendent l’entreprise entre 30 et 50% de sa valeur. Aux jeunes d’emprunter la somme nécessaire auprès de diverses institutions financières et de s’endetter.

Environ le quart des jeunes agriculteurs choisissent plutôt de fonder leur propre entreprise et, pour eux, les institutions prêteuses sont plus frileuses. Le maigre capital dont ils disposent ne leur permettant pas de se lancer dans de grandes productions céréa­lières ou laitières, ils optent pour des productions émer­gentes comme les petits fruits, la culture biologique, les champignons… Le démarrage est difficile mais, selon Jean-Philippe Perrier, l’espérance de vie des entreprises agricoles est plus élevée que dans les autres secteurs économiques.

Ces entreprises nouvellement créées ne compensent pas celles qui mettent la clé sous la porte. Le nombre de fermes continue de diminuer et la population agricole suit. Il y a 50 ans, elle composait près de la moitié de la population rurale et la ruralité était imprégnée d’agriculture. En 2006, ce n’était plus que 6,3% et, aujourd’hui, «rural ne veut pas dire agricole», constate Diane Parent qui a mené divers travaux sur la situation des jeunes agriculteurs.

En voie d’isolement social
Les agriculteurs sont maintenant dilués au sein d’une population qui n’a pas suivi l’évolution du monde agricole. C’est ainsi que persiste le mythe de la campagne bucolique faisant miroiter un milieu doux et tranquille. Mais pour les voisins d’agriculteurs, la réalité sonne autrement lorsque la machinerie agricole gronde des heures durant y compris la fin de semaine ou que les odeurs ne s’évanouissent pas après les heures de bureau. Accusé de troubler la quiétude campagnarde, l’agriculteur est aussi perçu comme un pollueur qui gorge ses terres de pesticides et d’engrais. Ses relations de voisinage ne sont pas toujours au beau fixe. Son métier est dévalorisé, et cette déconsidération se répercute sur sa famille, surtout pour certains types d’agriculture. «Si tu es un enfant d’agriculteur en production porcine ou en production bio, ce n’est pas la même chose», illustre Diane Parent.

Plus généralement, s’il y a mauvaise perception, c’est que le métier d’agriculteur est bien mal connu, estiment ceux qui le pratiquent. Ainsi, Charles, un agriculteur répondant à une étude menée par Diane Parent, regrette de ne pas pouvoir parler de son travail autour de lui: «Je rencontre encore des gens qui voient les producteurs agricoles avec des bottes de caoutchouc et un brin de paille dans la bouche ; quand je leur parle de bourse, d’offre et demande… ils tombent sur le cul!».

Lorsqu’il veut quérir de l’aide, des conseils ou tout simplement se confier à un collègue, cet agriculteur a un problème. En effet, la diminution du nombre de fermes éparpille les agriculteurs sur le territoire, qui sont de plus en plus éloignés et isolés les uns des autres.

Il faut dire aussi que la lourde charge de travail des jeunes agriculteurs ne leur laisse guère de temps libre. La nouvelle génération, contrairement à la précédente, travaille aussi en dehors de la ferme, et les fins de semaine et les vacances sont pour eux des notions abstraites. Comment trouver du temps pour entretenir des relations amicales, de travail et de bon voisinage? Et comment rencontrer l’âme sœur? De fait, un jeune agriculteur sur cinq est célibataire. Nicolas, un autre répondant d’une enquête de Diane Parent, exprime ce problème sans détour: «Le travail agricole est très prenant… c’est un obstacle pour rencontrer une conjointe». Le succès de sites Internet de rencontre réservés aux agriculteurs, comme agrirencontre.com, témoigne d’ailleurs de l’acuité du problème.

Au total, la mauvaise réputation du métier, l’éloignement des collègues et la charge de travail se combinent pour isoler socialement la relève agricole.

Péril en la profession
Cet isolement social n’est pas une hypothèse, mais une réalité que Diane Parent a particulièrement bien documentée. À l’aide d’un questionnaire détaillé, elle a sondé en 2008 quelque 400 jeunes agriculteurs: travail, famille, amis, aides reçues ou non, loisirs, émotions, sentiment de solitude… Le verdict est inquiétant: 15% des jeunes interrogés sont des isolés sociaux qui souffrent de solitude et n’ont qu’une poignée d’amis, collègues ou parents sur qui compter pour recevoir de l’aide, des conseils, des encouragements ou partager des activités de loisir. Pire, une autre tranche de 40% est considérée à risque d’isolement social. D’ailleurs, une vaste majorité de la relève exprime le besoin d’aide matérielle et psychologique.

Cet appel de détresse a été entendu et des initiatives se mettent en place pour venir en aide aux jeunes agriculteurs. C’est le cas de l’organisme Au cœur des familles, fondé en Montérégie en 2000, qui cherche à faciliter l’accès des agriculteurs aux ressources communautaires et à informer le public de la réalité de la vie agricole. En Beauce, c’est le CLSC, en collaboration avec l’Union des producteurs agricole, qui se penche sur la détresse des agriculteurs. «J’aime beaucoup cette initiative, déclare Diane Parent, parce qu’elle fait ses preuves et pourrait être étendue à tout le Québec, par les CLSC.»

Il faudra effectivement multiplier ce genre de projets car l’isolement social pèse lourd sur la relève agricole, au point de sembler mettre la profession en péril. Selon une étude de Santé Canada parue en 2009, la détresse psychologique des agriculteurs se traduit tragiquement par un taux de suicide plus élevé que dans les autres secteurs professionnels. De plus, le célibat influence la réussite de l’entreprise. «S’il n’y a pas de conjoint pour partager le projet, c’est un facteur d’insuccès, relève Diane Parent. Le danger est que leur isolement les fasse décrocher de l’agriculture.» Éric, un jeune répondant de l’étude, partage cette inquiétude: «Être agriculteur est un métier à part des autres, hors du commun, qui a besoin d’être davantage mis en valeur par la société si l’on veut continuer à avoir de la relève».

Or, si la relève agricole est nécessaire pour produire des aliments, une population agricole florissante et épanouie est aussi l’élément essentiel d’un tissu rural dynamique.

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Portraits de jeunes agriculteurs

La relève agricole n’est pas un concept, mais une réalité en chair, en os… et en fougue! Par exemple, dans le reportage Sauver notre histoire, on fait la connaissance de Nicolas Bédard, 21 ans, qui détient pour l’instant 10% des actifs de la Ferme Bédard et Blouin établie à Beauport en 1941 par ses grands-parents. Engagé à fond dans l’entreprise, Nicolas Bédard compte bien un jour présider aux destinées des terres maraîchères et des grandes serres entourées de développements urbains.

Dans le cas d’Amélie Dionne et de François Forgues, enfants de producteurs laitiers, la continuité n’allait pas de soi. Il a fallu que la graphiste Amélie rencontre le travailleur agricole François pour que naisse le projet de rééquiper l’étable abandonnée par le père Forgues au tournant des années 2000. Le couple vit maintenant d’espoir puisque sa requête en financement est à l’étude depuis peu.

Quant à Alexandre Landry et Élisabeth Grenier, ils ont fondé La ferme rustique en 2007 et commencent à respirer. Ces deux enfants de la ville se sont installés à Sainte-Croix-de-Lotbinière pour cultiver légumes et petits fruits qu’ils livrent aux citadins une fois par semaine, de juillet à octobre. Diplômés de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, ils sont la preuve que le dur labeur, la bonne connaissance des ressources étatiques et l’accès aux conseils de voisins agriculteurs constituent une recette gagnante.

Voir le reportage vidéo Sauver notre histoire

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Ce que vous en pensez http://www.contact.ulaval.ca/article_magazine/ce-que-vous-en-pensez-2/ Wed, 02 Mar 2011 05:00:00 +0000 http://testguid  FAVORABLES 

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Très apprécié. Il est plus facile d’en partager l’information. Bravo!
Marie-France Gagnon (Sciences infirmières 1992) 

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Excellent projet autant dans la formule de présentation que dans le fond qui résume bien la quintessence des sujets assez

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 FAVORABLES 

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Très apprécié. Il est plus facile d’en partager l’information. Bravo!
Marie-France Gagnon (Sciences infirmières 1992) 

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Excellent projet autant dans la formule de présentation que dans le fond qui résume bien la quintessence des sujets assez variés et surtout très intéressants. Continuez dans la même veine car vous avez une formule gagnante. Bravo!
Denis Gauthier (Administration 1971
), ancien éditeur du Journal de Québec et du Journal de Montréal 

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Contenu très intéressant, comme à l’habitude;  mais dans cette version électronique, j’ai particulièrement apprécié les extraits sonores.
Denise Montpas (Journalisme et information 1976) 

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Très convivial comme mode de transmission, écolo surtout. Cela encombre moins la boîte aux lettres, surtout si on s’absente quelques jours. Sur le fond, j’aime la variété que Contact présente: cela permet de savoir ce qui se passe dans les autres professions et corps de métier. Bref, je l’aime bien et compte le lire sur Internet avec plaisir et fidélité.
Isabelle Morency (Médecine 1975) 

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Merci de publier sur le Web. Une façon moderne de permettre la divulgation de l’information. Plus pratique et plus agréable, car plus accessible pour l’usager.
Gervais Savard, employé à l’UL depuis 2004 

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Excellent! Je lis la version électronique alors que j’oubliais de lire la version papier…
Lucie Fillion (Nutrition 1990) 

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J’ai été agréablement surprise de recevoir ce numéro que j’ai beaucoup apprécié… Je consulterai régulièrement… Merci!
Nicole Talbot St-Pierre (Technologie médicale 1961) 

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J’ai beaucoup aimé ce numéro de la revue Contact. La lecture est aisée, le visuel agréable (bravo à l’équipe d’infographistes!) et le contenu passionnant. Ce numéro électronique procure aussi un bon aperçu de la richesse des activités qui se déroulent sur le campus de l’Université Laval et même en dehors. Enfin, la version électronique, en plus de constituer une plateforme idéale pour l’information multimédia (vidéo, possibilité d’interaction avec les lectrices et lecteurs, disponibilité en ligne de numéros antérieurs), revêt un caractère écologique indéniable, ne serait-ce que par l’économie de papier qu’elle permet.
Pierre Mercier (Français 1987 et 1992)

 

DÉFAVORABLES, BÉMOLS ET SUGGESTIONS 

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Si je comprends bien, il faut dire adieu à la copie papier. Il est donc certain que le magazine ne traînera pas sur une table de chevet ou ailleurs dans la maison et il est aussi certain que je ne lirai que ce qui pourra m’intéresser au moment de la réception, si j’ai le temps. Et je déteste lire de longs textes à l’écran. J’espère vivement le retour de la copie papier.
Lucie Bouffard (Lettres 1973 et Sciences de l’administration 1993)

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Je veux simplement vous dire que, sans copie papier, je vais cesser de lire Contact. Je me refuse à l’imprimer ou à le lire sur mon petit écran, car ça me tanne (et me fatigue aussi)… Dommage, car je trouvais toujours un ou deux articles intéressants, plus les nouvelles brèves sur les recherches, les parutions, etc.
Richard Bourret (Philosophie 1968 et 1970)

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Comme à l’habitude, le magazine est très intéressant par sa facture et son contenu. Toutefois, comme je n’ai pas le temps de lire à l’ordinateur, il me restera une solution possible: tenter de transférer le contenu sur mon lecteur Kobo. Adieu donc la mise en page attrayante et colorée. Heureusement que le contenu en vaut la peine. Et dommage pour mes voisins de métro, qui n’auront plus la chance de lire mon magazine (ce n’est pas poli mais ils le font tous) et ainsi d’entendre parler de l’Université Laval.
Marie-Claude Giguère (Communication 1986)

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Il s’agit d’une très belle réalisation. La navigation sur un ordinateur est agréable. Cependant, bien que je lise beaucoup de documents à l’écran, je me refuse à lire ce genre de revue assis devant mon ordinateur. J’aime bien être assis confortablement dans mon fauteuil, tout en écoutant de la musique. J’ai essayé de le lire sur mon iPad, mais la navigation et la lecture sur cet appareil sont plutôt désagréables. La prochaine étape est donc la conception d’une application pour le iPad. Vous n’en êtes pas loin.
Michel Truchon, professeur retraité du Département d’économique

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Je suis d’accord avec le principe de ne plus transmettre de copie papier sauf que, compte tenu que je passe mes journées au travail devant l’écran, je n’aurai pas de plaisir à lire la revue Contact à l’écran à moins que ce soit très très facile et d’une bonne grosseur. Donc, deux pages sur l’écran ça ne me convient pas…
Marie-Claire Martineau (Relations industrielles 1985)

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Un magazine (format PDF) téléchargeable est vraiment la solution. Nous pouvons ranger le magazine dans notre bibliothèque électronique : cela assure pérennité, indépendance d’Internet et grande économie de papier (et forêt). Visualiser sur Internet nous laisse trop sur notre appétit et devient vite lassant.
Réjean Boyer (Génie électrique 1977)

  

AU MENU DE LA MÉNOPAUSE

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Bravo! Article fort intéressant qui met en évidence que la chercheure Sylvie Dodin se soucie de réaliser des études crédibles, sur des préoccupations réelles des femmes, en acceptant d’explorer des domaines méconnus, voire sous-estimés: les pratiques alternatives. Merci!
Jocelyne Gagné (Communication publique 1991)

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Bravo pour cet article qui rejoint tellement mes valeurs et mon point de vue. On ne nous bourre pas de pilule, mais de gros bon sens. Vivre et manger sainement pour profiter pleinement de la vie, et ce, à tout âge!
Carolyn Wayland (Consommation 1989; Gérontologie 2004)


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Merci docteure Dodin pour toute cette énergie consacrée, pendant toutes ces années, à notre mieux-être! Ce texte était fort intéressant.
Nicole Laroche (Sc. infirmières 1965; Andragogie 1987; Bac général 1992)

 

SOUFFRONS-NOUS DE CYBERANXIÉTÉ?

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Excellent texte de Gilles Drouin sur la cybercriminalité. Il démystifie le phénomène avec justesse et logique, en termes simples. Parmi les causes de la cyberanxiété entourant la criminalité sur Internet, je m’étonne cependant qu’il ne mentionne pas la «psycho pop» comme source évidente d’amplification du mythe. Avec ses concepts de cyberdépendance, de cyberharcèlement, etc., cette pseudo-science invente des phénomènes de société propres à justifier son utilité…
Éric Coulombe (Biochimie 1995; Médecine expérimentale 1996)

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